Prise de Conscience, j’ai un TOC

Publié le 15 juillet 2013 par Mycocoonblog

La dermatillomanie

Depuis peu, j’ai enfin réussi à mettre un nom sur ce mal qui me ronge. Je vous parle beaucoup de la relation chaotique que j’entretien avec ma peau. J’ai essayé de nombreux traitement, rien n’y a fait. Ou plutôt si, c’était efficace sur le coup mais les problèmes finissaient toujours par réapparaître.

J’ai fini par voir un lien entre ma nature angoissée et les "crises" que j’avais. Parce que oui, en fait, c’est des crises. Elles surviennent sans vraiment prévenir, sans lien particulier avec certaines périodes du mois, ça peut être avant une période de stress ou en conséquence.

Ca me semblait sans queue ni tête, aucune solution, aucune explication, je me sentais et me sens d’ailleurs vouée à vivre avec ça. Même si aujourd’hui, il est plus facile ou en tout cas moins difficile de m’en accommoder.

Comment j’en suis venue à cette conclusion?

Je suis tombée sur CET article. Ce qui était décrit me semblait étrangement familier. J’ai donc pousser mes recherches et de fil en aiguille, j’ai pu comprendre ce qui m’arrivait.

Qu’est-ce que la dermatillomanie?

On parle ici du grattage compulsif de la peau. Ce grattage découle directement de l’obsession du défaut physique.

Comment j’en suis arrivée là?

J’ai commencé par l’acné. L’état de ma peau à l’époque de l’adolescence m’a beaucoup complexé. Alors j’ai tout fait pour éradiquer le problème ou du moins le contenir. Quitte à me charcuter. Oui, il faut savoir que je n’y vais pas avec le dos de la cuillère.

Et aujourd’hui, après moult traitements, j’en suis toujours au même point. Sauf que…

J’ai toujours des boutons. Ils apparaissent quand je stresse. De les voir me contrarie encore plus, donc encore plus de boutons débarquent. Je m’évertue à les faire disparaître. Donc à base d’heures passé devant la glace, mais pas que puisque je me gratte n’importe quand, n’importe où et je m’en rends pas forcément compte. Tenez là je suis devant mon ordi, je me gratte. Il suffit que je frôle mon visage, que je sente un relief inhabituel/inacceptable pour que je l’attaque. La crise s’arrête quand l’état de ma peau est tel que ça me fait un électrochoc (j’en suis à cette phase au moment même où j’écris) et je passe alors en intervention cicatrisation.

Résultat, moi qui n’avait pas eu une acné suffisamment sévère pour me laisser des marques, j’en suis couverte. Et ça je ne le dois qu’à moi….

Comment s’en sortir?

C’est une bonne question.

Et les "te gratte pas", "n’y touche pas", "te tripote pas le visage" ne servent à rien sauf à énerver.

Il faudrait que je soigne mes angoisses, et ça c’est pas gagner. Oui, je sais, quand on veut on peut. Mais le manque de temps, d’argent… La peur d’affronter certains choses aussi sans doute.

Mais aujourd’hui que je peux mettre des mots sur ce qu’il se passe, je prends confiance en la suite. J’irai progressivement mais j’y arriverai!

Si vous souhaitez plus d’info, ce blog résume très bien la situation.

XOXO