Magazine Séries

Breaking Bad : folie cartoonesque

Publié le 08 août 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

BBS4-1600x1200-B.jpg


Breaking Bad est une série des plus étonnante mais cela tout le monde le sait si il ou elle a déjà jeté un oeil à la série. C'est le 17 juillet 2011 que Breaking Bad reprend après presque un an d'attente entre les deux saisons. Elle n'a donc pas été éligible pour les Emmy Awards de cette année à cause de sa nouvelle programmation. Le cliffangher de la fin de la saison 3 est directement résolu dans le premier épisode. La saison 3 était récompensée du meilleur acteur dans une série dramatique pour Bryan Cranston, du meilleur second rôle masculin dans une série dramatique pour Aaron Paul (qui va également avoir droit à un Saturn Award) et les Satellite Awards pour le meilleur acteur dans une série dramatique pour Bryan Cranston et pour la meilleure série dramatique pour Breaking Bad.
Plus de 2.58M de téléspectateurs seront au rendez-vous pour "Box Cutter", le premier épisode de la saison 4. Un épisode étonnant qui va permettre à Breaking Bad de reprendre la fin de la saison 3 sur de nouvelles bases. La série va petit à petit adopter un nouveau thème au travers de ses introductions plus cartoonesque où l'on en fait des tonnes pour divertir et mettre en appétit le téléspectateur. Je dois avouer que j'adore ça. C'est en tout cas quelques chose que j'aime particulièrement et ce même si cela a pu décevoir certaines personnes. Le côté cartoonesque fonctionne également grâce à la panoplie de personnage toujours plus barrés les uns que les autres et ce jusqu'à l'avant dernier épisode de la saison qui va nous offrir quelque chose d'assez inattendu dans la manière de la série de faire les choses.
La drogue va avoir une place encore plus importante cette saison dans la série et ce à raison. D'ailleurs, Breaking Bad s'est assurée d'être logique scientifiquement parlant. Donna Nelson, une professeur de chimie organique à l'université d'Oklahoma a vérifié les scripts et a donné quelques indications sur les dialogues afin que tout ce qui est cité dans la série soit le plus proche possible de la réalité. De plus, c'est à elle que l'on doit diverses structures et équations chimiques. Pour Vince Gilligan, elle est un atout de taille :
"Dr Donna Nelson approached us several seasons back and said, I really like this show, and if you ever need help with the chemistry, electrical engineering, or physics. We try to get everything correct". En effet, il n'y a pas de consultant à temps complet dans la Writer's Room. Du coup, il n'y a pas nécessairement de moyen de vérifier tout ce que les scénaristes peuvent raconter. Elle est là pour donner un peu plus de réalisme pour ceux qui connaissent la chimie ou bien ceux qui voudraient faire des recherches par la suite une fois qu'ils ont vu l'épisode.

BREAKING-BAD-Problem-Dog-Season-4-Episode-7-13.jpg
Le cliffangher de la fin de la saison fait partie des meilleurs de l'histoire de la série. Qui aurait pu croire que Walt allait mettre la vie d'un enfant en danger simplement pour s'assurer de la présence de Jesse à ses côtés et encore plus pour s'assurer qu'il participe à son plan pour détruire Gus. Giancarlo Esposito était brillant durant toute la saison 4 de Breaking Bad. Son personnage s'accentue et gagne alors en intérêt. Plus les épisodes passent et plus ses face à face avec Walt deviennent jouissifs surtout que Gus reste calme quand Walt pète un câble. Le côté impulsif de Walt rejoint encore une fois la définition de Break Bad (que je vous ai donné lors de la première partie de cette rétrospective). Du coup, je trouve assez intelligent la comparaison que Vince Gilligan a fait de la saison 4 avec un jeu d'échec de 13 épisodes.
Avant le lancement de la saison 4, des petits épisodes de quatre minutes se suivants devaient être produits et être diffusés avant le premier épisode de la saison 4 sauf que finalement cela ne s'est pas fait. Au grand regret des téléspectateurs finalement. Le problème était bien entendu la programmation de la saison qui a changé aussi rapidement d'un mois à l'autre. L'un des plus grands défit de la saison 4 pour Vince Gilligan était de venir à bout du premier épisode. En effet, il ne voulait pas écrire l'épisode dans l'unique but qu'il entre dans le moule (autrement dit le temps que AMC lui imparti). Du coup, c'est pourquoi le script de cet épisode ne va faire que 43 épisodes (au lieu des 50 pages moyenne de la série). Ce qui a certainement éviter de faire du remplissage inutile et donc permis de délivrer un excellent épisode de Breaking Bad. Giancarlo Esposito était ravi de cet épisode lors de sa première lecture du script, mais il avait été aussi choqué des actions de son personnage :
"I found how I could not scar myself was by understanding completely that Gus was doing something to protect the family. These chemists that he’s cultivated, the people that work for him, bodyguards, and everyone else, the people in the laundry, the people in the chicken place — he cares about them. So in order to protect them, he has to do this thing, because this person has been exposed, and he’s gotta take care of business to protect the family"
critiques-series-breaking-bad-saison-4-episod-L-y3quL1.jpg
Afin de rester une série toujours aussi prestigieuse, Breaking Bad s'est vu proposé les services de David Slade, le réalisateur du très fun et fou Hard Candy (mais également du très mauvais troisième volet de Twilight, personne n'est parfait). Il va donc pouvoir se lâcher et nous offrir quelque chose d'assez fun avec cet épisode qu'il va manier dans tous les sens. "Open House" 4.03 ne change pas énormément la ligne directrice de la saison mais la réalisation de David Slade apporte un petit plus sans pour autant abandonner la charte graphique et la photographie de la série. J'ai surtout un souvenir d'une scène sur "If I Had a Heart" d'un groupe suédois appelé Fever Ray.
Breaking Bad a toujours été une excellente série pour ce qui est de la musique. Cela passe aussi bien par des thèmes instrumentaux à l'allure latino ("Freestyle" des Taalbi Brothers par exemple qui reste à mon avis l'un des meilleurs thèmes que la série ait pu nous offrir et clôture la saison sur une note assez différente des précédentes) ou encore d'aussi bon titre que celui cité un peu plus haut. Le superviseur musical de la série, Thomas Golubic, trouve toujours des petites musiques qui collent parfaitement à l'univers des épisodes.
289669.jpg
Côté audience, la saison a réalisé la meilleure progression historique sur les 18-49 ans pour une série en saison 4 sur le câble. Autant dire que AMC ne pouvait que donner son feu vert pour une saison 5. Sauf que justement, la saison 5 a eu du mal à être négociée. D'une part car AMC voulait deux saisons et Vince Gilligan une seule saison pour clôturer sa série. Du coup, les problèmes vont se régler simplement avec une saison 5 de 16 épisodes coupée en deux salves d'épisodes.
D'un point de vue des récompenses, ce qu'il faut avant tout retenir c'est que Bryan Cranston s'est fait voler la vedette par Damian Lewis pour Homeland. Une récompense inattendue dans le sens où la prestation de Bryan Cranston restait impeccable. Je dirais même qu'il était encore plus brillant dans son rôle de fou furieux mais c'est de son côté Aaron Paul qui va revenir avec une statuette. Fort heureusement que les Saturn Awards seront là pour récompenser Aaron Paul, la série et… Bryan Cranston. Seul les Critic's Choice Television Awards récompenseront la prestation de Giancarlo Esposito. Ce dernier ayant été nominé dans pas mal de cérémonies.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines