Comment allez-vous? :) Ici, je serais sûrement en Ardèche quand vous lirez ce billet, pour un peu de soleil hors de Lyon, de repos et de baignade :) Mais j'avais très envie de vous parler de ce deuxième numéro de Vanity Fair, qui m'a autant plu que le premier, surtout avec la jolie Audrey Hepburn en couverture :) Commençons par les faits de société! Et notamment par la présentation du club XXIème siècle qui est en fait un groupe de personnes ayant très bien réussi, faisant partie de l'élite de la nation, tout en ayant des origines arabes, asiatiques ou noires. Notre Ministre de l'Economie Numérique, Fleur Pellerin en fait par exemple partie, tout comme Rachida Dati et Rama Yade. Leur ambition est de montrer que l'intégration n'est pas si mauvaise en France, autant à la "France du haut qu'à la France du bas" et que les origines n'empêchent en rien la réussite. Le club 21 compte près de 300 membres (sélectionnés à l'entrée et triés sur le volet), dont la cotisation annuelle de 150 euros sert à financer, entre autres, des programmes d'orientation dans les lycées ; il organise aussi des débats, auxquels les grands de ce monde aiment se rendre. Ce groupe est devenu un réseau d'influence certes, mais ce serait plus agréable si on n’avait pas besoin de lui pour démontrer des vérités évidentes...Continuons avec la mode!On nous raconte tout d'abord longuement l'histoire de Fabrice Thomas, chauffeur puis amant d'Yves Saint Laurent, qui lui a donné avant de mourir une grande collection de 300 croquis réalisés par ses soins : collection qu'aimerait récupérer Pierre Bergé, compagnon et associé du défunt créateur qui pense que Fabrice les a volés. Fabrice s'exprime dans les pages de Vanity Fair car il aimerait récupérer son honneur, donner sa version des faits et faire comprendre qu'il avait une place très importante dans la vie d’YSL. Il nous dit comment il est devenu membre du bureau de presse du groupe, puis chauffeur privé d'Yves pour ses soirées nocturnes, notamment dans les bars gays parisiens, à l'époque où tout le monde s'inquiétait pour lui, notamment pour son addiction à la cocaïne. Il est ensuite devenu l'amant du créateur, bien que Pierre Bergé y soit carrément opposé (les deux associés étaient pourtant séparés à l'époque) puis allait lui rendre visite quand YSL était en cure de désintoxication. YSL a grandement gâté Fabrice durant leurs deux ans de relation, notamment en lui offrant cette fameuse collection de 300 croquis. Que Fabrice a donné à un ami allemand, en gage d’amitié, sans savoir que cela représentait des millions, selon ses dires. Cela explique également que des Allemands fassent aujourd'hui pression sur Pierre Bergé pour qu'il leur rachète le tout pour un million, sans quoi ils diffuseront les croquis dans la presse et comme certains seraient compromettants pour Pierre, celui-ci se retrouve au coeur d'un chantage qu'il tente de résoudre par la voie judiciaire, en voulant prouver que le tout cela est illégal puisque Fabrice aurait volé la collection. Une histoire bien compliquée! Plus loin, c'est John Galliano qui se confie et nous raconte son histoire, depuis son salon, de son enfance à aujourd'hui, en passant pour son pétage de plombs anti sémite. On apprend donc que Juan Carlos Antonio Galliano Guillen de son vrai nom est né en Espagne en 1960 avant de déménager à Londres 6 ans plus tard. Son enfance et adolescence furent marquées par les quolibets de ses camarades de classe et les claques de son père face à son look particulier et son homosexualité, qu'il n'a pourtant jamais pu avouer à son paternel. La délivrance viendra à l'école Central Saint Martins, lui permettant d'exprimer son univers, et ce avec brio, puisque son projet de fin d'études fut exposé aux Incroyables et que la propriétaire de la boutique huppée Brown's acheta la première collection, avec Diana Ross pour première cliente. S'en suivit le lancement de sa griffe, qui vivotait au début puis connut la sécurité financière en étant soutenue auprès de la banque grâce notamment à Anna Wintour et surtout en intégrant le groupe LVMH, propulsant du même coup le créateur directeur artistique de Dior. Galliano signa de brillantes collections, fantasques et incarnées, comme il les aimait : les mannequins comme Naomi Campbell nous expliquent que John leur demandait d'incarner des personnages, de raconter une histoire. Son passé en tant que costumier dans un théâtre ne doit pas y être étranger :) Toutefois, il fut pris dans le tourbillons des collections infernales et a sombré dans les méandres de la drogue et de l'alcool, le poussant à tenir des propos hallucinants à La Perle, lieu de l'incident. Alors qu'il le dit lui même, il n'a jamais été anti juif, bien au contraire, et il ne se souvient même pas de cette soirée et il a même vomi quand il a vu la vidéo. Et les médecins qui ont analysé le contenu de ce qu'il avait ingurgité (antalgiques, Valium, somnifères et vin rouge) ce soir là et ont affirmé que le mélange "aurait pu rendre dingue n'importe qui". Et vous, qu'en pensez-vous? Galliano mérite-il le pardon et a-t-il une chance de revenir?
Coucou tout le monde!



Et les stars?
Ensuite, Vanity Fair fait un petit focus sur Golshifteh Farahani, l'actrice iranienne mise en exil suite à sa participation au film Mensonges d'Etat de Ridley Scott (je vous en parlais ici). A la fin du court récit de sa vie et de son combat, on apprend qu'elle sera à l'affiche de Little Brides :) Et moi, je suis ravie de voir qu'elle continue à tourner malgré la peine qu'elle doit ressentir de ne plis pouvoir revoir les siens... :) 





Jolies photos! 



Des bisous ardéchois!
