Magazine Journal intime

Comme une pomme, toute ratatinée...

Par Vanessav
Pendant que nous photographions les iris au soleil, de toutes les couleurs et loin d'être végétals, celui du lutin de la couleur de son arrière-grand-père maternel et de son grand-père paternel tous les deux disparus à ce jour. En notant les différences et les similitudes (du côté des ascendants maternels des noisettes mûres ou pas, du côté paternel des marrons d'inde jusqu'au chocolat, et des deux côtés des pistaches et des nuages d'orage), le petit d'homme commence ses premiers portraits.
Comme une pomme, toute ratatinée...
Et je les adore, un sacré geste pour ces pas encore 7 ans! Est-ce qu'ils sont ressemblants... euh pas tant que cela mais il se plait à dessiner des détails fantastiques...Voici sa grand-mère maternelle en train de tricoter, avec un chignon, les pieds nus sous la table.
Comme une pomme, toute ratatinée...
Il s'enthousiasme à suivre les traces sur les visages, du temps, de la fatigue ou de maquillage après une baignade à la mer. Et c'est surtout flagrant sur mon portrait...
Comme une pomme, toute ratatinée...
des rides et de petits points pigmentés sur le front, un menton marqué, un décolleté plongeant.Qu'est-ce que j'aime ce visage qui, il faut bien le dire, ne met pas tous mes atouts en valeur ;))... il a pris plaisir à dessiner même s'il s'excusait en même temps de me faire vieille et de me faire presque un œil au beurre noir.
Comme une pomme, toute ratatinée...
J'ai toujours aimé, pour ma part, dessiner des visages, d'inconnus d'ailleurs. Des enfants mais aussi une grande proportion de vieillards, j'aime ces rides du temps, cette peau tannée, ces marques des sourires et des peines.Comme une pomme, toute ratatinée...
 Et j'ai eu envie de reprendre le crayon aussi.... en passant par le stylo pour là-aussi "scarifier" un peu plus et redonner de la douceur avec le crayonné ensuite.
Comme une pomme, toute ratatinée...
Comme disait mon père petit à sa mère: - Maman, quand tu seras vieilles, tu seras comme une pomme, toute ridée et ratatinée! Et comme le confirme le chenapan: - Oh je t'ai faite un tout petit peu plus vieille...Ne t’inquiétè pas mon chéri, j'aime les rides qui arrivent, les cheveux blancs déjà là, la quarantaine qui se pointe et ne me déplait pas. Et plus j'ai bien vu, sur tes monstres tu mets des compteurs pour rajeunir alors si je change d'avis je sais que tu me dessineras toute jeune.

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