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La pensée administrative ruine la France...

Publié le 11 août 2013 par Philippejandrok

francois-hollande-vise-dans-la-chanson.jpgIl est tout de même scandaleux que dans un pays comme le notre, un citoyen passé la cinquantaine ne compte plus pour la société, il est hors jeu, incapable de produire, de faire, d’être compétitif, d’après certaines personnes qui le considèrent et qui le font considérer de la sorte par une majorité.

Des jeunes inexpérimentés sortant de l’ENA et autres grandes écoles décident du haut de leur trente ans que, passé la cinquantaine un homme, une femme ne vaut plus rien sur le marché du travail, sans tenir compte des compétences, capacités, connaissances, expériences acquises au cours des années.

Il est décidé, dans des bureaux dans lesquels des gens très intelligents s’endorment sur des statistiques, que le chômage doit se faire d’office pour ces individus qui coutent trop chers, car l’expérience à un prix et le remplacement par un plus jeune, moins bien rémunéré pour le même travail vaut autant qu’un « vieux »  selon eux.

Il est étonnant de constater que cette attitude touche de nombreux pays Occidentaux, des pays qui ne réfléchissent pas à long terme, à moins que cela ne soit une stratégie statistique, mettre les quinquagénaires au chômage, donner leur travail à de plus jeunes pour qu’ils prennent en charge les impôts, taxes et autres prélèvement sociaux, sur quarante années, et laisser nos quinqua au chômage, improductifs pour eux-mêmes et pour la société, une stratégie logique sur le papier et parfaitement imbécile dans la réalité quotidienne et qui se fait jour lorsque le président Hollande répond à une chômeuse de cinquante ans qui lui demande ce qu’il fait pour le drame des quinquagénaires chômeurs en France :

-       - Mais on y travaille… répond le président

La phrase qui ne veut rien dire du tout et qui implique justement que l’on s’en fiche, car comment y travailler sans pour autant offrir des résultats concrets ? Depuis le temps que la situation est ainsi, aucun gouvernement ne s’est soucié de ce problème.

Par contre, en Asie, c’est tout le contraire, on sait que l’expérience et que l’âge sont des gages de qualité et de compétences.

Au Japon, les entreprises gardent le plus longtemps possible leurs employés âgés pour une raison simple, l’expérience et le savoir, la formation des jeunes générations d’employés qui apprennent auprès d’un sage, et qui perfectionnent les techniques si elles le peuvent avec de nouvelles idées, c’est ainsi que le Japon reprend sa place au rang des premières puissance commerciales, c’est ainsi que la France à l’espoir de gagner 0,1% de son PIB cette année, quelle farce.

Il n’est pas rare de trouver au Japon un homme de soixante dix ans dans une usine, qui travaille, avec des horaires aménagés, mais qui travaille tout de même, il n’est pas chassé, renvoyé chez lui, tant qu’il a quelque chose à apprendre, il est important pour la communauté.

En France, on ne pense qu’en terme financier, le vieux nous coute 6000 euros par mois, le jeune se satisfera de I 500, oui, c’est certain, le jeune n’a pas de famille, pas d’enfants, pas de crédit, pas l’école ni l’université à payer à sa progéniture qu’il n’a pas encore, oui, c’est sûr, il revient moins cher, et pourtant, son manque d’expérience ne fait pas gagner plus à l’entreprise qui enregistre des baisses de productivité évidentes, et pour cause, la méconnaissance des ficelles du métier pour un jeune, ne sont pas encore acquises, il faut du temps pour apprendre, des années.

Qui apprend une langue étrangère en 3 jours, qui peut entretenir des relations commerciales et amicales avec un client de 30 ans qui tout à coup décide de changer de fournisseur car son interlocuteur n’est plus le même… Mais le salaire d’un jeune est moins élevé donc l’entreprise croit gagner, comment peut-on manquer ainsi d’intelligence et de logique en se comportant de la sorte ?

Le diplôme ne fait pas la compétence, l’expérience seule fait la différence, pourtant dans les grandes entreprises d’état, les ingénieurs sortant de l’école, envoyés à l’étranger partent avec des salaires médiocres de 1 500 euros pour débuter, pourquoi, pour leur permettre d’acquérir une formation sur le tas, une expérience qu’ils pourront monnayer plus tard, mais cela fait-il d’eux des candidats capables de remplacer des employés dont la performance n’est plus à prouver ?

Il y a parfois de grandes contradictions, si l’on prend des entreprises familiales françaises dans le sportswear, qui fabriquent des bottes en caoutchouc et des vêtements sportifs depuis des années, la fabrication est délocalisée à l’étranger pour une grande part, mais elle est aujourd’hui de qualité médiocre, car il faut produire à faible coût pour revendre avec un bénéfice « scandaleux », les clients s’en plaignent ouvertement, et le rapport qualité/prix est loin d’être respecté, le problème est certainement lié à l’habitude, à la famille qui se sclérose et qui ne se renouvelle pas, au point que l’on exécute une recette sans penser à la reconsidérer, car la concurrence, elle, n’hésite pas à s’améliorer et à pratiquer des tarifs autrement plus avantageux avec un rapport qualité/prix remarquable. Dans ce type d’entreprise on ne remet pas en question la qualité du produit et on vit sur le passé et une ancienne réputation qui s’étiole face à une concurrence vorace, personne n’est remis en question, personne ne se pose de question car la tradition est préservée, pourtant cette tradition va de toute évidence péricliter dans les années à venir entrainant avec elle toute une entreprise dont deux sites en France à cause d’un regard obtus sur l’avenir.

Dans le cas présent, qu’est-ce qui pousse pareille entreprise à commettre des erreurs et à faire des choix aussi tristes ? Et ce, malgré des critiques intelligentes et fondées des clients utilisateurs de ces produits ?

Soit, les dirigeants se sont débarrassés des « vieux » pour mettre des jeunes moins capables en place qui font pire que les précédents par manque d’expérience, soit il y a une grande faiblesse de pensée au cœur même du conseil d’administration de cette entreprise qui ne voient pas plus loin que les chiffres sans penser qu’à force de rencontrer des problèmes avec les produits vendus, les clients s’orienteront vers d’autres marques plus fiables et abandonneront l’idée d’acheter faussement français.

Une réputation cela prend des années à se construire, mais il suffit d’un gros défaut, pour qu’elle se perde en un instant.

Mais nul ne peut nier le fait qu’un homme, qu’une femme d’expérience a les compétences requises pour continuer sa mission, et que faire des fausses économies sur un salaire ne mène pas à grand chose, il vaut mieux payer plus cher quelqu’un qui sait, plutôt qu’un novice qui prendra des mois pour apprendre et qui finira par quitter son employeur de lui-même pour chercher ailleurs un job mieux rémunéré.

Qui est le gagnant dans cette affaire ? Personne, tout le monde est perdant, les choix sont des choix purement mathématiques qui fonctionnent avec des robots mais pas avec des êtres humains, et seuls des administratifs sont capables de prendre de telles décisions, des individus qui ont l’intelligence des chiffres, ceux qui exécutent des ordres et des logiques de fonctionnement inapplicables à la personne humaine, parce que l’homme c’est autre chose qu’une machine, c’est un être qui se renouvelle et qui est plein de surprises, un être auquel on doit faire plus confiance qu’à des statistiques souvent fausses et l’avenir le prouve au quotidien.

Nos politique sont dépassés, nos entreprises sont dépassées, parce que tous suivent un modèle de fonctionnement qui est faux et inapplicable c’est pour cette raison que rien ne fonctionne, il faut changer le modèle de pensée et cesser de faire confiance à des prévisions qui ne sont jamais justes. Peut-on se fier aux prévisions de ceux qui décident pour l’avenir des citoyens, certainement pas, car ils oublient les données essentielles, elles leur échappent, donc, leurs prévisions sont fausses et détruisent malgré tout, la vie de millions d’individus à cause des erreurs de certains, à cause d’une minorité.

Alors, qu’ils nous dise plus :

-       - On y travaille…

parce que c’est faux !

Nous vivons une époque formidiable…


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