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Critiques Séries : Hell on Wheels. Saison 3. Episodes 1 et 2.

Publié le 11 août 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Hell on Wheels // Saison 3. Episodes 1 et 2. Big Bad Wolf / Eminent Domain.


La saison 2 avait rendu la série réellement passionnante et avait donné à ses personnages l'occasion de montrer ce dont ils étaient capable. Le season finale s'était alors terminé en beauté. La saison 3 reprend les choses du bon pied et ce même si au fond on sent un petit coup de mou. Mais comme toutes les saisons de Hell on Wheels, il faut attendre quelques épisodes avant que le train ne démarre. Tout débute avec un Cullen Bohannon, en train de se les geler à côté d'un train abandonner et de faire peur à un loup. Cette scène va de pair avec ce que AMC a l'habitude de nous offrir avec ses séries, une scène assez silencieuse, peu fournie en dialogues, dotée d'une très belle photographie et jouissant également de l'envie du téléspectateur de savoir où son nez est en train de se fourrer. En guise d'introduction c'est donc assez réussi et ce même si la suite n'est pas aussi passionnante que l'on aurait pu en attendre de la part de cette série. Cette séquence était malgré tout audacieuse et assez primitive, permettant en gros de montrer que Cullen n'est plus du tout le monde qu'auparavant.
Dommage que "Big Bad Wolf" ne cherche donc pas à aller beaucoup plus loin que le bout de son nez. Disons que la série aurait très bien pu faire beaucoup plus passionnant, notamment en prenant en compte tout ce qu'elle a développé dans cette scène d'introduction mais malheureusement ce n'est pas vraiment le cas. Le truc c'est que dans un souci de fluidité, l'épisode avance de façon mécanique. Cullen est donc de retour à Hell on Wheels, mais cette fois c'est lui l'homme de la situation. Autrefois il était à la merci des autres mais maintenant il sait prendre les choses en main. Cullen est quelqu'un de très malicieux qui sait ce qu'il fait et qui va parvenir à retourner la tête du Credit Mobilier afin de rester l'ingénieur en chef du chantier. Tout cela va permettre également l'introduction d'un tout nouveau personnage féminin, une journaliste. Cette derrière n'est pas pour le moment ce que je trouve de plus fascinant dans cette série mais elle parvient dans "Eminent Domain", au détour de son petit monologue narré de la fin, à donner envie d'en découvrir un peu plus.

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La série s'est tout de même plutôt bien renouvelée en ce début de saison 3. On doit sûrement cela au changement de showrunner passant de Tony et Joe Gayton (les créateurs de Hell on Wheels) à John Wirth, un vétéran de la télévision. Ce dernier a su donner une nouvelle impulsion à la série, différente où l'on passe plutôt de temps à nous raconter des choses qu'à nous les exposer. Le côté artistique des scènes de contemplation de Hell on Wheels a presque totalement disparu et c'est pourquoi la scène d'ouverture de la saison 3 fait presque office de pièce unique dans ces deux épisodes. Alors certes, Cullen aura d'autres occasions d'être silencieux et de montrer à quel potin c'est un homme fort (notamment à la fin de "Big Bad Wolf" alors qu'il nous regarde du haut de son train, ou encore la fin de "Eminent Domain" quand il se questionne sur ce qu'il est en train de faire, prendre la vie d'un jeune garçon). Pour revenir sur la scène finale de "Eminent Domain", je l'ai trouvé absolument bouleversante.
C'est ce genre de moments que je trouve absolument fou dans Hell on Wheels et jusqu'à ce qu'il tape sur le train du cheval et scelle alors le destin de ce jeune garçon j'ai cru qu'il allait tout arrêter et finalement montrer qu'il n'est pas un animal sans coeur. Mais la scène d'ouverture de la saison aurait dû me mettre la puce à l'oreille sur le fait qu'il n'a pas envie de rire et qu'il n'est certainement pas là pour ne pas montrer qu'il a changé. C'est presque too-much mais les larmes que j'ai pu déversé, bien qu'au fond il y avait des coupables dans cette affaire, n'étaient pas forcées. C'était instantané et une telle surprise. Hell on Wheels va également se concentrer sur d'autres choses, comme des affaires plus politiques autour de cette voie ferrée. J'aime bien que l'on nous plonge un peu plus au fond de cette aventure dans le sens où il y a tellement de choses à raconter. Si le premier épisode de la saison n'est pas ce qu'il y a de bien, le second, écrit par John Wirth, est vraiment un game changer.
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Il tourne alors la série dans un sens différent, prouvant qu'il sait où il va et surtout qu'il sait comment manier de tels personnages. Ce n'est pas une chose facile, surtout que chacun à un caractère assez différent mais je trouve cela remarquable. Tout le monde sait que Cullen est quelqu'un d'intègre, qui sait tenir sa parole et tente de faire justice ; Durant va même nous le montrer dans le premier épisode. Mais voilà, cette histoire de journaliste dans le second épisode nous en rajoute une couche à la fin de l'épisode en guise de monologue. C'était là aussi réussi et le monologue narré de la sorte n'est pas un classique de Hell on Wheels, une nouveauté que je trouve intelligemment amenée au sein de l'univers de la série. Je n'oublie pas pour autant Elam dont l'association avec Cullen était l'une des réussites de la saison 2. Je ne sais pas ce qu'il faut en attendre cette année si ce n'est de nouvelles choses. En tout cas, j'ai bien hâte de le découvrir.
Note : 5/10 et 6.5/10. En bref, deux épisodes différents avec un premier et ses faiblesses mais qui change la donne et permet au second d'afficher de belles promesses pour la suite de la saison.


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