True Blood // Saison 6. Episode 9. Life Matters.
Cet épisode est certainement l'un des plus gores de l'histoire de True Blood et pourtant, il y avait aussi en son sein une histoire plus gentillette autour des funéraires de
Terry Bellefleur. Le contraste entre les deux parties de cet épisode rappelle également l'épisode précédent alors que l'on suivait d'un côté la folie meurtrière grandissante de Sarah Newlin face
à la folie meurtrie de Sookie Stackhouse. Cet épisode ressemblait énormément à un dernier verre, comme si l'on allait dire au revoir à la série et pourtant, il y aura bel et bien une saison 7.
Cette saison, amputée de deux épisodes par rapport aux saisons précédentes suite à des restrictions budgétaires et à la grossesse d'Anna Paquin a été bien plus efficace. Moins de
temps passé sur des intrigues secondaires ennuyeuses et plus de temps passé sur ce que le téléspectateur a envie de voir. Cet épisode était une sorte d'épisode à part dans l'ensemble de la série
où l'absurdité de la violence exacerbée au plus haut point rencontre de plein fouet la conséquence humaine de cette violence. Mais finalement, cet épisode était presque moralisateur.
D'un côté nous avons un Eric complètement fou qui prend le contrôle de la prison de façon presque onirique et de l'autre nous avons un au revoir particulièrement triste et sombre fait à Terry
alors qu'au fond ce personnage, beaucoup de gens s'en moquait complètement. Mais l'on peut ressentir de la peine pour Violet, ou encore pour Sookie lors de son discours particulièrement touchant,
etc. Cet épisode est truffé de choses assez étranges mais terriblement bonnes. Cela permet d'oublier les incohérences précédentes. Cet épisode est l'un des meilleurs de la saison, ne serait-ce
que pour ce parallèle étonnant qu'il tente de faire. Car bien que cet épisode ait des défauts, au fond ils sont assez rapidement gommés par l'ambition de celui-ci de nous offrir deux contrastes.
Pour ce qui est de la prison, True Blood exploite encore une fois à merveille son univers barré et fun. C'est amusant de voir à quel point tout devient extasiant dans cette série
par moment. Eric était grand dans cet épisode, jouissif comme un vampire, comme le vampire qu'il a été depuis le début.
True Blood n'a peur de rien et encore une fois nous prouve qu'au fond tout cela est un vrai gloubiboulga absolument génial. Anna Camp était encore plus folle et géniale et je trouve dommage que l'on n'ait pas profité un peu plus du personnage dans la première partie de la saison même si le Gouverneur était un bon personnage en soi. Du côté de Bon Temps, les hommages rendus à Terry étaient terriblement touchants, déchirants même. Pour tout vous dire cela m'a même volé une larme à l'oeil gauche. Comme quoi, on peut même pleurer des gens que l'on n'a jamais réellement réussi à aimer (car bon, qu'on se le dise sérieusement, je n'ai jamais réussi à apprécier Terry dans le sens où je l'ai toujours vu comme un personnage qui ne sert à rien et son fil rouge sur la guerre était l'une des pires intrigues de l'histoire de la série qui a à mon sens pourri toute une saison. Mais voilà, True Blood s'est maintenant revigorée, explose de joie et le côté onirique des vampires marchant au soleil et découvrant le jour pour la première fois depuis qu'ils sont vampires m'a surpris. C'était beau.
Note : 9/10. En bref, un excellent épisode, constrasté mais efficace, gore et sombre. Du très bon True Blood.