- que Gaïa est un satellite développé par l'agence spatiale européenne qui permettra de cartographier plus d'un milliard d'étoiles en 5 ans. Très bien. Personnellement, peu m’en chaut, mais je n’empêche pas les passionnés de se passionner pour ce que je ne trouve pas passionnant. Et vice versa, merci. Gaïa est si précis qu'il pourrait mesurer le diamètre d'un cheveu à plus de 1000 km. Ça m’intéresse ! Utile pour couper les cheveux en quatre plus précisément. Utile pour les DRH afin de repérer les poils dans la main avant d’embaucher qui que ce soit. Et utile pour emprunter une rue étroite où ça passe à un poil de cul près. Chacun voit midi à sa porte, si tant est qu’il en ait une, et la choisit battante ou coulissante, ouverte ou close, feuille ou à faux.
- que l'amusie, de cause génétique ou neurologique, est amusante, lorsqu’on ne l’a pas. Un peu comme tous les troubles, il faut bien le dire. Les personnes atteintes sont incapables de savoir si elles chantent juste ou de reconnaître une chanson autrement que par ses paroles. C’est étonnant. Et on la dit rare. Pourtant, dans certains mariages, dans certains bars à karaoké, ou dans certaines émissions de télé-crochet, il me semble que nous en avons entendu quelques-uns. Quand l’amusie est bonne, et qu’elle ne vient pas de là, qu’elle ne vient pas du blues, puisqu’elle n’a aucun rapport avec la dépression, elle fait sourire ceux qui ont une audition en bonne état de fonctionnement. Il suffit juste, avec un peu d’humanité, de compassion, de bienveillance, de se cacher pour se moquer, et de se flageller de honte ensuite. Chacun voit midi à sa porte, si tant est qu’il en ait une, et la choisit battante ou coulissante, ouverte ou close, feuille ou à faux.
- que Canton Avenue est une petite rue de la ville de Pittsburgh, pentue à 37%, ce qui en fait la rue la plus abrupte des Etats-Unis. Quand on emprunte Canton, on se fait les mollets, à pied ou à vélo, ou on roule boule, on amasse mousse ou pas, en fonction de son prénom, les Pierre ayant une moins grande propension à la chose paraît-il. Quant au facteur de Canton, on peut lui tirer notre chapeau si on le croise entre deux chutes, trois glissades et quelques rattrapages aux branches s’il y a arbre en rue. Et quant aux cantonniers de Canton, alors, là, c’est une statue oblique qu’il faut leur dresser diagonalement. Ou alors, aussi, on peut choisir un autre itinéraire. Chacun voit midi à sa porte, si tant est qu’il en ait une, et la choisit battante ou coulissante, ouverte ou close, feuille ou à faux.