16 août 2013
La critique de Claude :
Un livre terrible : il raconte 70 minutes dans la vie d’un quartier d’une ville allemande cible d’un bombardement américain en 1944.
Un déluge de feu qui s’abat sur une unité de DCA commandée par un grand blessé de l’Afrikakorps, sur quelques résidents d’un petit immeuble, terrés dans une cave qui va devenir un piège, sur un couple qui pleure ses deux fils tombés en Russie, et sur des communautés rassemblées là par le hasard de la guerre.
Et même sur un sergent texan dont l’avion a été abattu, qui se trouve devenir victime de son bombardement.
Dans l’horreur, certains réagissent mal, tel ce médecin qui tue plutôt que de soigner, mais d’autres au contraire font leur devoir avec humanité.
D’ailleurs ce drame est vécu à la seule échelle humaine, et sans recours à la facilité. Il est ainsi un témoignage utile, en même temps qu’une belle œuvre de fiction.
L’auteur, Gert Ledig, n’a publié que trois romans, en 1955, 1956 et 1957 ; pour le reste, il a travaillé toute sa vie comme technicien en électricité ; c’est seulement à sa mort (1998) qu’il a été réédité.
Sous les bombes, roman de Gert Ledig traduit de l’allemand par Cécile Wajsbrot aux éditions Zulma, 216 pages ; en édition poche : 8,50€