Quand Parenthood a débuté il y a quatre années de ça, personne ne s'attendait à voir la série durer autant de temps. Et pourtant elle est encore là et sera là l'année prochaine.
Une belle longévité pour une série qui aura été en danger durant plusieurs années mais la fidélité de son public lui a toujours permis de revenir. La saison 4 était excellente, brillante même par
certains aspects. Tout au long de la saison, la vie des Braverman va être bouleversée par tout un tas de changements. Le plus difficile des changements aura été le cancer de Kristina.
Monica Potter était brillante, bouleversante et criante de vérité. L'actrice nous fait réellement vivre son personnage durant toute cette saison 4 et même plus encore. Le fait
que l'actrice soit aussi généreuse et que l'on ressente qu'elle s'implique dans son personnage rend le tout encore plus passionnant. Mais c'est aussi une question d'écriture. Les épisodes,
toujours soignés, ont aussi la force d'être écrit par des scénaristes qui savent comment faire passer telle ou telle émotion sans pour autant que l'on est l'impression que cela soit forcé.
Je dois avouer que Parenthood a gagné petit à petit tout son intérêt. En effet, la première saison, bien que bonne, est la plus faible de la saison. Ce n'est qu'à partir de la
saison 2 que l'on a réellement pu voir le potentiel de cette série. Malgré de très bonnes intrigues, certaines vont aussi trainer un peu trop en longueur et je parle bien évidemment de Sarah qui
se questionne sur sa vie amoureuse tout au long de la saison. Cela va donner quelques moments de faiblesse où la série ne va pas réellement savoir sur quel pied danser mais globalement le tout
reste assez satisfaisant dans son ensemble. Au-delà de cette petite faiblesse, la saison est aussi celle de la maturité. On sent que la série recherche avant tout des challenges pour ses
personnages afin de ne pas les laisser dans un schéma trop simpliste et classique de la vie de famille. Cela donne alors des petites intrigues ici et là plutôt réfléchies et bien pensées. Je
pense par exemple à Drew ou encore à Max (ce dernier, bien que détesté de certains téléspectateurs, est pour moi un personnage attachant).
Du coup, Parenthood a cette faculté assez étrange de pouvoir nous faire oublier la morosité de certaines histoires simplement avec quelques dialogues plus légers, plus drôles tout simplement (la puberté de Max par exemple était un double tranchant, une partie amusante et une partie plus familiale et touchante). Je me demande d'ailleurs ce que la prochaine saison va encore pouvoir nous sortir pour nous surprendre étant donné que Parenthood a déjà traité pas mal de sujets et même si une famille est généralement source constante de nouvelles histoires et de nouveaux drames, je pense que j'ai peur aussi de ce qu'il peut arriver à certains personnages. On n'est pas à l'abris de quoi que ce soit et c'est du coup ce qui rend le tout bien plus intéressant. Entre retrouvailles, amour, peur, désespoir, espoir, humour et mélancolie, Parenthood passe par tous les stades avec un casting à la hauteur des attentes des téléspectateurs. Certains personnages n'ont pas nécessairement la place qu'ils méritent alors que d'autres sont trop présents mais ce n'est pas un grand défaut puisque tout le monde est attachant.
Meilleur épisode : 4.11 "What to My Wondering Eyes"
Pire épisode : 4.13 "Small Victories"
Place dans le classement de l'an dernier : 15ème (10 places gagnées)