Direction l’astéroïde Bennu

 

 

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Le moteur de fusée russe RD-189 aidera la NASA à ramener sur Terre un échantillon d’astéroïde. Les experts notent que l’idée du débarquement humain sur astéroïde vers 2025 avancée par Barack Obama perd de son attrait sur fond de projets « astéroïdes » nouveaux et plus intéressants.

Le lanceur américain Atlas-5 équipé du moteur russe RG-189, doit s’élancer en septembre 2016 vers l’astéroïde Bennu. Deux ans plus tard, la sonde OSIRIS-Rex (Origins Spectral Interpretation Resource Identification Security Regolith Explorer) s’approchera de cet astéroïde de 500 m de diamètre et le survolera pour choisir le lieu du prélèvement. Il se positionnera tout près de sa surface pour prélever entre 60 g et 2 kilos de sol avant de refaire le voyage en sens inverse. La capsule contenant les échantillons atterrira en 2023.

La mission a pour but d’étudier la composition chimique de l’astéroïde qui est une sorte de machine du temps contenant des matières organiques et d’autres substances des premiers âges de l’Univers. Un autre objectif consiste à savoir si les astéroïdes se prêtent à la production de métaux rares comme l’or, le rodium ou le platine. Le vol d’Osiris s’inscrit dans la continuité de l’exploration du système solaire, estime le directeur exécutif du cluster spatial de Skolkovo, le cosmonaute pilote d’essais Sergueï Joukov :

« Nous n’apprendrons jamais à explorer le système solaire en restant « soudés » à la Terre. La bonne stratégie consiste à combiner les missions habitées et les sondes automatiques. Le vol humain doit suivre les missions des sondes automatiques qui étudient le corps céleste et y débarquent éventuellement un rover avant de passer le témoin aux astronautes. »

Les experts estiment que le succès de la mission d’Osiris peut apporter des correctifs aux plans de la NASA.

Ce n’est pas la première fois qu’un échantillon d’astéroïde est ramené sur terre. C’est ainsi qu’une capsule contenant quelques centaines de grains de poussière collectés par la sonde japonaise Haybusa à la surface de l’astéroïde Itokawa, a rejoint la Terre en 2010. D’ici 2014, les Japonais projettent de lancer vers un autre astéroïde la sonde plus perfectionnée Haybusa-2. Le temps montrera quel sera le meilleur projet et qui, des hommes qui risquent leurs vies ou des sondes automatiques, est le plus apte à prélever les échantillons. T