Eh voilà!
Ce fut l’histoire d’un beau coup de foudre visuel et auditif. Ce fut l’histoire du Barde himself, de cet espèce d’enfoiré qui pondait des rimes comme je ponds des conneries. Ce fut l’histoire de comment Willy Shakespeare a écrit quatre pièces sublimes, transposées sublimement à l’écran.
Ce fut l’histoire de Richard II, Henry IV and Henry V.
Et aujourd’hui, on parle de Henry V.
Quelques années après la mort de son père, Henry V voit son pays se déchirer avec la France une nouvelle fois. Il embarque pour Azincourt, et la bataille qui s’en suivit. Après une cuisante défaite face aux archers français, Henry arrive à Harfleur, bastion de la Manche, et l’assiège. Son but? Réclamer ce qui lui revient de droit par la branche Aquitaine de sa famille. La France entière.
Un opus qui m’a scotché la tronche, parce que bordel, il est vraiment historically accurate. Je suis fan d’Histoire, vous le savez peut-être maintenant, ce qui fait que Azincourt et autres querelles Anglais-Français n’ont presque plus de secrets pour moi.
Voir Tom Hiddleston rendre ces évènements réels, c’est juste the cherry on top of the cake.
Reste que la scène (presque finale d’ailleurs, quel dommage) de drague avec cett pauvre (ou peut-être pas) Catherine de Valois m’aura fait tour à tour rire, gigglé comme une gamine, et grincer des dents. Personne ne pose ses lèvres sur Tom, capisce? Surtout pas toi, vile épouse de Raphaël!
Henry V est donc comme toujours incarné par la beauté surréaliste de Tom Hiddleston, on l’aura compris, qui, bouc en plus et pourpoint en velours bordeaux, me ferait vraiment regretter de ne pas avoir vécu au Moyen-Âge…
Le Duke de Burgundy, cousin français de Henry et régent de France, est incarné par feu Richard Griffiths, que vous connaissiez, moustache en plus, dans le rôle inoubliable de Vernon Dursley.
Charles VI, roi de France, est interprété par la classe internationale de Lambert Wilson, que j’aime tellement que ça en frise la bêtise. Non, sérieux, ce mec, je suis capable de bouffer des films rien que parce qu’il est dedans… Comme Des hommes et des dieux, par exemple, bien que j’aie une préférence pour Matrix Reloaded ("Bordel de merde…" restant dans les annales) et Palais royal.
Catherine de Valois, fille de Charles VI et future épouse de Henry (mais genre vraiment brièvement, pauvrette va) est incarnée par Mélanie Thierry, a qui le look médiéval sied très bien. Par contre, la première leçon d’anglais, on repassera. Lame au possible. Ce qui était le but, I suppose.
Eh alors, Willy, il était malin. Renouant avec les canons de la tragédie grecque, il fait introduire et conclure sa pièce par un choeur, The Chorus, ici incarné par une seule "personne" (ce mec n’est pas humain, c’est un dieu). Tant qu’on en est à recruter des belles voix, voilà qu’arrive à tâtons The Voice of England. John Hurt himself. Mon Kilghie. Mon Ollivandeer. Mon Elephant Man. Praise the Lord.
Bref, les enfants, si vous kiffez l’Histoire, cet opus est fait pour vous. Si vous kiffez l’humour british balancé ça et là par Tom d’amour…nan, en fait, ne faites rien. Il est à MOI!
Reste que j’ai envie de rendre hommage à sa façon de rire si particulière. Vive le "Ehehehe".
Note: 9,75/10 (scénario: 10/10 – jeu: 10/10 (ouiiiiii!) – BO: 9/10 – adaptation: 10/10)
"Let’s talk of graves, of worms and epitaphs. Write sorrow in the bosom of the Earth. Let’s sit on the ground and tell stories of the death of kings."