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Retraite complémentaire par répartition

Publié le 29 avril 2008 par Aurélia Denoual

La guerre de 1939-1945 a ruiné les régimes de retraite par capitalisation d'avant guerre et les a discrédités pendant de longues années.

Après la guerre, lorsqu'il s'est agi de trouver des ressources pour les retraités du secteur privé, seul un régime de retraite par répartition permettait de répondre à cette nécessité.

Des cotisations immédiatement disponibles pouvaient être réparties entre des retraités qui n'avaient jamais contribué aux ressources du régime.

C'est ainsi qu'a été créé, en 1947 le régime de retraite par répartition des cadres et assimilés, géré par l'AGIRC puis, en 1954 le régime complémentaire à la Sécurité Sociale pour l'ensemble des salariés géré par l'ARRCO.

Aujourd'hui, les cadres cotisent à l'ARRCO, pour la partie de leur salaire limité au plafond de la Sécurité sociale et les non cadres y cotisent sur l'intégralité de leur salaire.

Depuis quelques années, on enregistre une baisse de rendement des régimes de retraite par répartition lié, pour partie, à une situation conjoncturelle, le chômage mais qui ne doit pas masquer un problème structurel résultant de l'évolution démographique des pays développés :

- stabilité, sinon diminution de la population active;

- prolongation de l'espérance de vie des retraités.

Cependant, la question de savoir s'il faut substituer aujourd'hui la capitalisation à la répartition n'a pas de sens, car ce faisant, on supprimerait les droits acquis des retraités et des cotisants actuels.

Une telle substitution n'est pas concevable.

Par contre, il est possible de concevoir un régime de retraite par capitalisation pouvant apporter des ressources supplémentaires aux retraités de l'an 2030.

Les salariés du privé peuvent, actuellement, compter sur un niveau de retraite compris entre 50 et 75% de leur dernier salaire, selon leur durée d'activité et courbe de carrière.

L'équilibre des régimes de retraite par répartition repose sur le taux de croissance des salaires et sur le taux de croissance de la population active cotisante.

La diminution du niveau des retraites a été freinée, en majorant progressivement les taux d'appel des cotisations qui atteignent aujourd'hui 125% dans chaque régime.

Le tout est de savoir s'il faut poursuivre, dans cette voie ou s'il faut obtenir, pour les salariés des incitations fiscales leur permettant la constitution de compléments de retraite individuels, par capitalisation pour un avenir plus lointain.

La mise en place d'un complément de retraite par capitalisation n'est pas dépourvue de risques.

Les risques, à long terme, d'une épargne longue n'apparaissent pas dans les hypothèses des économistes qui ne dépassent pas 15 ans.

Or, le bon déroulement d'une retraite par capitalisation exige une période de stabilité de 60 à 70 ans, inconnue dans le passé.


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