Devious Maids // Saison 1. Episode 9. Scrambling the Eggs.
Le truc avec Devious Maids c'est que pour le moment la série me donne envie d'en voir plus sauf que le problème c'est que derrière cette envie d'en voir plus reste la frustration
du téléspectateur. Car au fond, bien que l'on ait envie de connaître le destin de tout un chacun, je pense aussi que Devious Maids fait un peu trop de rétention d'information.
Dans le fameux DVD que Rosie a volé et donné à Marisol se cache une discussion entre Michael et Flora. Cette révélation manque un peu de sel. Disons que l'on voit le tout venir à
des kilomètres et il est donc assez dommage d'exploiter aussi naïvement cette histoire. Cependant, je suis content de voir que la série évolue dans une direction intéressante autour d'autres
personnages. Si je ne suis pas nécessairement ravi de l'histoire de cancer d'Odessa, je dois avouer que Carmen est de plus en plus touchante dans le registre émotionnel et je dois avouer que je
ne m'y attendais pas du tout. Notamment car le personnage est plutôt l'un des ressorts comiques de Devious Maids. Du coup, la voir dans cette situation est encore plus
perturbant. Surtout quand elle prend position face à Alejandro.
Ce dernier est tout de même le plus saint des patrons. On ne peut pas dire qu'il est méchant et qu'il rabaisse ses femmes de ménage. Ce qui est au fond assez intelligent de la part de la série et
qui permet donc à Carmen d'avoir des exigences. "Scrambling the Eggs" est un épisode qui m'a beaucoup étonné d'un point de vue de Valentina et de Zoila. La mère et la fille
forment un duo assez touchant. Cet épisode cherche donc plutôt à jouer avec les sentiments des personnages qu'avec autre chose et ce n'est pas une mauvaise idée. Bien au contraire, je dirais que
cela permet aussi de voir un autre aspect de la série. Ce n'est pas que Marc Cherry ne nous a jamais habitué aux épisodes plus touchants dans Desperate
Housewives c'est juste que Devious Maids est au fond une série avec un côté ultra parodique assumé que de voir des scènes plus touchantes de ce genre, pas nécessairement
super bien jouée, est presque étonnant et me surprenant dans le bon sens du terme. C'est bien tenté et cela permet aussi de donner un peu plus de substance aux personnages.
Note : 5.5/10. En bref, plus touchant mais aussi beaucoup plus maladroit. Marc Cherry reste sur ses acquis et n'adapte pas nécessairement très bien son univers à celui de la telenovela.