La moitié de l’interminable calendrier hors-concours est
maintenant derrière nous. Voyons voir ce que J-R a retenu des rencontres de
cette semaine.
Jésus de Boston :
Dites-donc, Tom Brady ne s’était pas blessé à l’entraînement la semaine
dernière? Dites-donc, l’ami Brady n’est-il pas censé en arracher en 2013 à cause
d’un groupe de receveurs inexpérimenté? Si vous avez répondu oui à une de ces 2
questions, ne regardez pas les faits saillants de la seconde rencontre
préparatoire des Pats contre les Bucs vendredi dernier. M. Bundchen a complété avec
une facilité déconcertante ses 11 premières passes avant de démontrer qu’il est
humain en ratant sa 12e tentative. Après avoir rejoint un nombre
effarent de nobodies, le beau Tom a rejoint son nouveau meilleur ami, Danny Amendola, pour le majeur, une scène qu’on pourrait voir se répéter souvent cette saison. Ça fait 2 matchs
que Brady et sa nouvelle attaque écrasent la compétition et, même si rien ne
compte encore, c’est important, car une grande partie de l’aura des Pats réside
dans la crainte qu’ils inspirent avant même que la partie commence. Les
déboires de l’équipe l’avait éloignée, les performances du # 12 sont en train
de la réinstaller. Quant à l’autre Messie en Nouvelle-Angleterre, Tim Tebow
bien sûr, il n’a complété qu’un seul de ses 7 relais pour un fulgurant total de
moins 1 verge en plus d’une interception. Allumez vos lampions, notre Jesusback
préféré en aura besoin, ne serais-ce que pour faire l’équipe!
Les porteurs recrues
impressionnent : Peu de positions subissent une dévaluation aussi
importante que celle de porteur de ballon au football présentement. D’ailleurs,
alors qu’il était monnaie courante d’en voir sortir 4 ou 5 par année au premier
tour il n’y a pas si longtemps, aucun RB ne fut réclamé dans la ronde initiale
du dernier encan de la NFL. Ceci ne veut pas dire que des athlètes de talent ne
font pas leur marque dans les divers champs-arrière de la NFL. A Green Bay,
Eddie Lacy a fait écarquiller bien des yeux grâce à son style puissant qui lui
a fait briser un grand nombre de plaqués (allez à 0 :10 sur le vidéo). Le produit d’Alabama amènera une dose
nécessaire de robustesse à l’offensive très (trop) aérienne du Pack.
Du côté de Cincinnati, c’est de l’explosion et de la vitesse,
tant au sol que dans le flanc, qui étaient demandées, ce qui explique la
sélection de Giovanni Bernard. Ben-Jarvis Green-Ellis profitant d’une semaine
de congé, le jeune Bernard n’a pas tardé à démontrer ces qualités en offrant le genre de performance qui pourrait reléguer the Law Firm aux lignes de côté plus rapidement qu’on le pense.
J’ai aussi hâte de voir ce que Le’Veon Bell, qui reprend l’entraînement à
Pittsburgh cette semaine fera, lui qui devrait être le partant des Steelers. Il
n’est pas rare de voir des RB recrues prendre d’assaut la ligue et dominer dès
leurs premières années dans la ligue, avant que l’usure et les blessures s’en
mêlent. Vous n’avez qu’à penser à Alfred Morris l’an dernier pour vous en
convaincre. Ce trio de sélections de 2e ronde sera à surveiller.
Les vieux RB ne s’en
laissent pas intimider : C’est bien beau les petits nouveaux, mais la
ligue compte sur plusieurs porteurs établis et ceux-ci ont également prouvé
leur utilité au cours des rencontres préparatoires de la semaine dernière. A
Chicago, Matt Forte connaît un bon camp et il nous a servi une longue galopade de 58 verges qui devrait convaincre son nouveau coach, très friand de jeu aérien, de ne pas
oublier l’attaque terrestre. Chez les Eagles, LeSean McCoy a également pu
démontrer sur cette course de 21 verges que ses changements de direction
rapides sont intacts malgré la blessure qui a mis un terme hâtif à sa campagne 2012. Dans l’ensemble,
le jeu au sol semble revenir à la mode dans la NFL, ce qui n’est sans doute pas
étranger aux succès des formations plus balancées comme les Ravens, les Niners
et les Seahawks en 2012. Tant mieux, personne ne déteste un peu de violence à
la ligne d’engagement!
Les Cowboys et les
revirements : Les casques étoilés bougent bien le ballon, mais possèdent
vraiment un don pour se tirer dans le pied. Habituellement, les mauvaises
décisions de Tony Romo sont la cause de plusieurs de ces revirements, mais
samedi dernier contre l’Arizona, impossible de blâmer le # 9. En fait, il fut
plutôt solide, mais ses receveurs ont échappé 3 ballons et le substitut Kyle
Orton a décoché 2 interceptions, tout cela dans la seule première demie. Dallas
a commis un autre revirement dans la seconde portion du match lorsque les
réservistes étaient sur le terrain, mais les 5 pertes de ballon en première
demie, alors que plusieurs partants jouaient, a de quoi inquiéter la formation
qui se rend bien compte qu’elle n’a pas réglé son principal problème offensif.
D’ailleurs comme vous le voyez ici, les défensives adverses connaissent la faiblesse d’America’s Team et adaptent
leur stratégie en tentant d’arracher la balle des mains des Cowboys plutôt que
de se contenter de les plaquer. Si le match de samedi est une indication,
Dallas enragera de nouveau ses partisans cette saison!
Qu’est-ce que ça va
prendre pour confirmer Weeden ?: Brandon Weeden n’a certainement pas
ressenti d’amour de la part de la nouvelle administration brune durant la morte
saison. Qu’à cela ne tienne le jeune vieux s’est amené au camp d’entraînement
et fait tout ce qu’il peut pour convaincre ses nouveaux patrons de sa valeur.
Après une première sortie potable, il en a rajouté une couche jeudi dernier. Weeden a mené 2 poussées
à la terre promise et terminé sa soirée de travail avec 8 passes complétées en 12 tentatives
pour 117 verges et 2 passes de TD. En 2
parties préparatoires, le roux revendique 72 % de passes complétées, 229 verges
de gains et 3 touchés. Malgré tout, son nouveau coach refuse de confirmer son
poste de partant, ajoutant que la compétition est encore serrée avec Jason
Campbell. Coudonc, ça va prendre quoi? Sa nomination n’est probablement qu’un
automatisme, mais manifestement, Weeden n’a pas la confiance de la nouvelle
direction, une situation qui n’est pas sans rappeler celle de son prédécesseur
Colt McCoy. Partisans éplorés des Browns résignez-vous, le jeu de la chaise
musicale n’est pas fini dans le nord de l’Ohio.
Maudite pré-saison :
J’en ai parlé hier, le week-end fut catastrophique pour nombre d’équipes touchées
par plusieurs blessures. S’ajoutent à la liste suite au match d’hier soir
Victor Cruz (talon) et le centre David Bass (MCL) chez les Giants ainsi que Coby
Fleener (entorse au genou) chez les Colts. Même Pam Oliver s’est fait mal, c’est tout dire!!!!
Le débat sur la saison de 18 matchs (ou de 17) revient
périodiquement dans la NFL. Je sais que les joueurs y étaient farouchement
opposés à l’époque et que plusieurs lecteurs de 6VB n’étaient pas vraiment
emballés par l’idée. L’argument principal contre le calendrier étendu était …. les
risques de blessures!!!
Je ne sais pas si ajouter des parties au calendrier régulier
est une bonne idée, mais je sais que le calendrier préparatoire est trop long. En
comptant le début des camps, il s’écoule 7 semaines entre le début de l’entraînement
et le premier match réel. C’est presque une demi-saison!!! Les premières et
dernières rencontres préparatoires sont des insultes aux partisans dans les
estrades (qui paient le même prix que pour un match régulier) alors que les
partants jouent à peine une série (lorsqu’ils jouent!). Donc, puisque les
proprios ne supprimeront jamais 2 matchs, aussi bien convertir ces mauvaises
farces en rencontres qui en valent la peine. De toute façon, si ce week end
nous a montré une chose, c’est que les blessures surviennent qu’on jeu à l’agace-football
ou au vrai. Donc, je ne dis pas « Vive le calendrier de 18 matchs »,
je dis plutôt « A bas la longue pré-saison ».
Malgré cette petite crotte sur le cœur, je reviendrai quand
même la semaine prochaine vous entretenir des péripéties de la répétition
générale qu’est la 3e rencontre hors-concours!