La Belle du Temple Hanté

Dans la Chine ancestrale, le jeune peintre Ning fait une halte dans un temple en ruines propice a d’étranges rencontres. Ning est en grand danger, mais a qui faire confiance, entre des animaux doués de parole, la belle fantôme Nie, ou le mysterieux justicier Yan ? Ne sont-ils pas tous au service de l’horrible démon qui hante les lieux ?

Scénario et dessin de Nie Chongrui Public conseillé : Adultes

Style : Aventure, Conte chinois Paru chez Kotoji Edition, le 29 mars 2013 Share

L’histoire

Dans la Chine ancestrale, Ning Caichen est un jeune peintre qui parcourt monts et vallées a la recherche de l’inspiration. Son vagabondage le mène dans un temple en ruines qui lui offre des sujets magnifiques pour ses estampes et un abris pour la nuit.

Ning réalise rapidement que la tranquillité des lieux cache une réalité étrange et inquietante :

• Les animaux sauvages sont doués de parole et le regardent avec appétit.
• Le plan d’eau recouvert de superbes fleurs de lotus est rempli d’ossemements humains.
• La rencontre avec Yan, un homme solitaire et distant, lui apprend que le temple est hanté !

Les plus téméraires d’entre nous n’en demanderaient pas plus pour prendre leurs jambes a leur cou : mais pas le jeune Ning qui décide de passer la nuit dans le temple.

Résistera-t-il longtemps aux tentatives de séduction de la très belle fantôme Nie, ou a l’appat du gain ? Quel secret cache le mystérieux Yan derrière son apparente sympathie ? Comment expliquer l’intérêt étrange et malsain des animaux pour les visiteurs ?

L’arrivée de deux nouveaux visiteurs, un lettré et son serviteur, va apporter des réponses a toutes ces questions : le déclenchement des forces du mal qui suivra ne laissera plus de retour arrière possible au jeune Ning…

Le scénario

Le scénario est construit de facon efficace : les jours passés dans le temple sont oppressants et offrent leur lot de mystères inexpliqués et angoissants, tandis que les nuits sont peuplées de cauchemards ou le déchainement des forces du mal finit par mettre en danger notre héros.

Le Ying et le Yang : les personnages font le bien ou le mal et ont donc des caractères simples et bien tranchés. Le jeune naif et généreux, l’adulte distant et courageux, les démons monstrueux et cruels, les victimes arrogantes et vulgaires. Seule la belle Nie est différente et navigue du mal vers le bien, du monde des morts vers celui des vivants. Peu de place pour la psychologie, ce n’est pas le but de ce type d’ouvrage.

Le dessin

C’est sans aucun doute la grande force de cet ouvrage : la formation a l’école des Beaux Arts de l’auteur n’y est surement pas étrangère.

Le dessin crayonné est somptueux et offre un luxe incomparable de détails sur l’architecture chinoise, les statues de Bouddha ou de gardiens du temple. Certains paysages ne sont pas sans rappeler les estampes chinoises. Du grand art !

Les visages et les corps des personnages sont bien maitrisés : l’érotisme de la jolie Nie en est le plus bel exemple. Par contre, cet ouvrage ne s’adresse en conséquence qu’aux adultes.

Nie Chongrui laisse également son style se débrider en déformant volontairement les formes des démons de façon grotesque afin de renforcer leur coté monstrueux. On est bien dans l’univers du manhua, attention aux cauchemards !

Pour résumer

Si vous aimez passer un bon moment, ni plus ni moins, en lisant un petit manhua d’une vingtaine de pages ou se mêlent intrigue, sorcellerie et érotisme, en ajoutant à cela un grand talent pour le dessin, n’hésitez pas !