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« Sharing economy » : vers la fin du consumérisme ?

Publié le 19 août 2013 par Rozennlefeuvre @aladom
« Sharing economy » : vers la fin du consumérisme ?

La sharing economy ou économie du partage annoncerait-elle l'arrivée d'un consumérisme plus contrôlé ?

Les contours d'une nouvelle économie se dessinent, qui n'est plus basée sur la possession d'un bien, mais sur son utilisation intelligente, rentabilisée, communautaire et sur le partage. La sharing economy a le vent en poupe.

Un nouveau mode de consommation, étroitement lié au web se développe progressivement pour tous les biens et services. Les contours d'une nouvelle économie se dessinent, qui n'est plus basée sur la possession d'un bien, mais sur son utilisation intelligente, rentabilisée, communautaire et sur le partage. La fin du consumérisme ?

L'économie de la location et du partage bouscule les codes et dérange les industriels qui produisent les biens et les professionnels qui assurent les services concernés. Les transactions financières entre particuliers échappent de leur côté aux taxes auxquels les professionnels sont soumis. Mais le mouvement est en marche. 

La "sharing economy" ou "économie du partage" se développe

En l'espace de quelques années, le Bon Coin est devenu un must de la vente entre particuliers. On y trouve tout ou presque. Depuis peu à la première place des sites pour la vente de biens immobiliers et de voitures, Le Bon Coin propose aussi bien de l'électroménager que des places de spectacle ou encore des vêtements, des voitures, de la vaisselle etc. Par son intermédiaire les particuliers vendent leurs biens à d'autres particuliers aux prix convenus. 

Avec 16 millions de visiteurs uniques par mois, Le Bon Coin est le 9ème site internet le plus consulté en France et compte 500 000 nouvelles annonces chaque jour. La crise économique aidant et avec elle la baisse du pouvoir d'achat, beaucoup ont progressivement pris l'habitude d'acheter des produits d'occasion plutôt que neufs. 

Offrir plusieurs vies à nos objets du quotidien, c'est aussi écolo 

Conjonction de plusieurs phénomènes concomitants, la diminution de l'épaisseur des portefeuilles intervient alors que la conscience écologique se développe et que partout, nous découvrons, ou redécouvrons l'intérêt de la communauté et du vivre ensemble. Tous les voyants sont donc au vert pour que prospère l'économie du partage ou « sharing economy ». 

Ainsi donc, nous cessons d'acheter systématiquement des produits neufs dont la qualité « n'est plus ce qu'elle était » et à l'obsolescence programmée, pour leur préférer des produits ayant déjà servi. L'utilisation à bon escient remplace la possession à tout prix et les objets qui ne servent que rarement se louent désormais. Il en va de la décolleuse à papier peint, mais aussi des voitures et des biens immobiliers. 

Le modèle économique du produire plus et consommer plus serait-il menacé ? Les financiers s'inquiètent... 

Oui mais voilà, en France comme aux Etats Unis, les professionnels grincent des dents. On y parle de concurrence déloyale quand ce n'est pas de menace sur l'activité concernée. On pense notamment aux taxis parisiens qui voient d'un très mauvais oeil de développement de la location de voitures avec chauffeur. On pense également aux hôteliers et aux loueurs professionnels qui n'apprécient pas le succès d'Airbnb, le site qui permet aux particuliers de louer une chambre ou la résidence d'un autre particulier pour un court séjour. Les « experts » américains les plus pessimistes qui voient dans ces nouvelles pratiques une attaque en règles contre le modèle économique traditionnel, prédisent une nouvelle « crise de 1929 », rien que ça. 

Mais les faits sont là. L'ère du toujours plus, de l'acquisition suscitée à grand renfort de marketing et de publicité semble atteindre ses limites. Le web permet à tous d'accéder aux offres les plus intéressantes, de comparer les tarifs depuis son fauteuil, de lire les avis des utilisateurs, d'acheter à plusieurs et de consommer autrement pour pouvoir maintenir son niveau de vie. 

Reprendre le contrôle sur la société de consommation, une volonté plutôt saine

La consommation intelligente via le partage et la location répond au désir de protection des ressources naturelles et donc de notre environnement, sujet auquel nous somme régulièrement sensibilisés.

Récemment, l'IPSOS a publié une étude intitulée « les Français et les pratiques collaboratives. Qui fait quoi ? Et pourquoi ? ». Il en ressort que « les partisans d'une consommation collaborative ne rejettent pas la société de la consommation. En revanche, ils veulent reprendre le contrôle sur cette société de consommation ». 

En cumulant ceux qui ont déjà pratiqué et ceux qui sont intéressé de le faire, on arrive aux potentiels suivants :   

  • 73% pour « vendre des produits à d'autres particuliers 
  • 53% pour « acheter des produits ou des services en ligne via des sites d'achat groupé, pour obtenir des réductions 
  • 49% pour « échanger ou troquer des produits ou des services avec d'autres personnes » 
  • 44% pour « adhérer à une AMAP » 
  • 36% pour « louer un bien ou un équipement qui vous appartient à une personne qui en a besoin ». 

Partager, rendre service, Aladom s'inscrit dans le mouvement de la sharing economy  

Plus qu'un effet de mode, les sites de « sharing economy », de troc et de location entre particuliers répondent à un besoin de découverte des autres, au désir d'un partage qui va au-delà du produit ou du service, celui du capital humain. En louant une chambre chez un particulier, on fait sa connaissance, on découvre son univers, on renoue avec la convivialité. En partageant un véhicule en covoiturage, on réduit les coûts, mais on part aussi à la découverte de l'autre, le temps d'un trajet. En louant un vélo dans une grande ville, on contribue à faire baisser le niveau de pollution etc. 

Derrière la plupart des plateformes de partage sur le web, on trouve des entreprises qui se développent et créent des emplois. Aladom s'inscrit dans ce mouvement et soutient la « sharing economy ». En permettant aux particuliers et aux prestataires d'entrer en contact, nous participons à l'essor des services à la personne.

Illustration : © koszivu - Fotolia.com

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