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On n’a qu’une vie à vivre!

Publié le 20 août 2013 par Dodo44

FLower powerAdolescente enivrée d’amour bucolique, j’étanchais ma soif d’authentique à la fontaine de quatre troubadours dans le vent. Au secondaire, je remplaçais par des fleurs la ponctuation de mes dissertations. Et j’inscrivais comme en-tête, sur chacun de mes devoirs, ce redoutable slogan : On n’a qu’une vie à vivre!

Aujourd’hui, j’y ajoute cette question : Une seule vie à vivre… vraiment?

Bien sûr que non. Je dois cette réponse au luxueux recul du temps, ainsi qu’à la fabuleuse richesse des expériences vécues. Des baptêmes aux funérailles. Du neuf à l’usagé. Diplôme, mariage, carrière, grossesse, naissance, exaltation. Fausse couche, chômage, divorce, maladie, chirurgie, dépression.

Une constance… Je passe ma vie à me recycler!

Accueils et deuils. Introductions et conclusions. Nous vivons non seulement plus d’une vie, mais nous mourons plus d’une fois, aussi. Il nous suffit de songer à toutes ces petites et grandes naissances, à toutes ces petites et grandes morts que nous expérimentons sans cesse, depuis notre arrivée sur cette terre de matière. Acceptations et renoncements se suivent et ne se ressemblent pas.

Tous ces points-virgules voudraient-ils nous préparer au point final?

C’est ce que je découvris, en 2005, quand je vécus mon pouf dans la lumière. Pendant une fraction de seconde, matière et lumière se fusionnèrent. Les frontières de mon mental s’effondrèrent et je basculai au-delà de mes cinq sens limités. Je pus alors percevoir notre vraie nature illimitée.

Une seconde et POUF!… je clignais un œil dans l’infini. Une autre seconde et… j’étais de retour ici.

Ce n’était qu’un petit pouf de rien du tout. Le genre de petit pouf dont on revient. Dont on peut parler à notre retour. Je m’amuse à dire qu’un jour, je ferai le grand pouf. Celui dont on ne revient pas. C’est le cas de le dire : Je n’en reviendrai pas! Ah! Ah!

J’y pense souvent, à cet instant si beau, si lumineux. Habituellement le soir, juste avant d’appuyer sur le bouton pause de ma vie. J’adore me préparer ainsi pour la nuit. Je m’imagine être la caméra de Google Earth.

Dans les bras de la galaxie
Image en plongée. Je m’éloigne de mon corps au-dessus du lit, de la chambre, de la maison. J’accélère. Ville, province, pays, planète, soleil, galaxie…

Quelle envolée!


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