13#梅田Osaka

J'ai eu du mal à sortir de ma chambre d'hôtel, paralysée par l'idée d'être à nouveau dans une grande métropole asiatique, inconnue et ogresse. J'ai pris mon temps. Puis j'ai décidé d'aller arpenter le bitume façon shopping pour découvrir la ville, de Umeda à Namba. 
Je me suis perdue, perdue, reperdue, ai cherché désespérément une banque acceptant les cartes étrangères entourée de grands buildings clinquants, au sein d'une foule sans fin marchant d'un pas décidé, je regardais le ciel là-haut, et me sentais encore plus bas que je me sens généralement à Taipei, bas, très bas, perdue dans une masse de béton et de ferraille écrasante. Et puis j'ai trouvé un distributeur, et j'ai commencé mon tour compulsif des grands magasins du coin. 
Après je me suis mise en marche vers Namba. 
Au milieu du chemin il y avait un festival dans un sanctuaire, je suis entrée et ai commencé à prendre quelques photos. Je prenais les photos d'un stand de ballons gonflables quand je me suis rendue compte dans l'écran de mon appareil que le patron de ce stand me montrait du doigt l'oeil mécontent. Il m'a fait un geste me disant d'arrêter mes photos, et j'ai compris qu'il croyait que je photographiais les enfants assis devant lui. Il en a parlé au père qui lui a dit que ce n'était pas grave, mais son air impitoyable m'a blessée. J'ai fait quelques pas, me détournant de cet homme, et me suis rendue compte que j'avais commencé à boiter. Au fil de la soirée la douleur a empiré, au point que maintenant je doute de pouvoir aller bien loin demain... 
(pas très glorieux ce premier jour à Osaka...)