Selon l’étude « The cloud begins with coal » (« le cloud commence avec le charbon », ndlr) réalisée par Digital Power Group, cabinet de conseil en énergie et technologies, l’écosystème numérique nécessiterait environ 10% de l’électricité produite à l’échelle mondiale.
Les auteurs de cette étude ont tenté de montrer que smartphones, ordinateurs et autres tablettes qui composent notre quotidien, sont des appareils énergivores nécessitant une quantité considérable d’électricité pour satisfaire nos « besoins » en données. L’économie numérique consommerait, à l’heure actuelle, 50% d’énergie de plus que l’aviation mondiale.
« Bien que la recharge d’une seule tablette ou d’un smartphone ne nécessite qu’une quantité négligeable d’électricité, utiliser l’un ou l’autre pour regarder une heure de vidéo par semaine consomme plus d’électricité par an dans les réseaux que deux réfrigérateurs neufs », avance l’étude.
L’exemple est assez éloquent puisque l’énergie nécessaire au visionnage d’une simple vidéo YouTube ne s’arrête pas à la seule électricité utilisée par l’appareil pour son fonctionnement : aussi faut-il prendre en compte l’électricité employée pour le fabriquer, l’utilisation d’un réseau de télécommunication, l’énergie nécessaire à l’infrastructure sans fil, etc.
En fin de compte, l’étude estime à 15.000 TWh par an la consommation mondiale d’électricité pour le seul secteur numérique, soit l’équivalent de l’énergie utilisée en 1985 pour l’éclairage… mondial ! Un chiffre qui devrait encore augmenter dans les années à venir avec le déploiement de nouveau centres de données et l’utilisation toujours plus massive d’applications.
L’étude indique enfin que ces pratiques vont entraîner une hausse de l’usage du charbon. Mark Mills, le PDG de Digital Power Group, précise en effet que la production et l’usage de données en grande quantité reposent « sur de l’électricité réelle dans le monde réel. Cette réalité a été notée par Greenpeace, par exemple, qui a établi un classement de la dépendance au charbon des centres de données des grandes entreprises du cloud ».