C’est l’objectif de cette recherche de chercheurs des universités McGill et Concordia (Canada) qui suggère une nouvelle thérapie pour améliorer le fonctionnement de l’horloge interne et « en finir avec les troubles du sommeil ». Décalages horaires, travail de nuit ou stress, ces 3 facteurs courants d’insomnie pourraient être maîtrisés et une fois pour toutes, en favorisant un processus biologique fondamental régi par l’horloge interne et appelé synthèse des protéines. Leurs conclusions, publiées dans la revue Neuron, suggèrent que supprimer une « protéine répressive » dans l’horloge interne pourrait sensiblement améliorer le sommeil.
Des études, de plus en plus nombreuses démontrent l’importance du rôle de notre horloge biologique sur le sommeil bien sûr mais également sur le vieillissement, l’immunité, ou encore l’équilibre métabolique.
En étudiant la façon dont la synthèse des protéines est contrôlée par l’horloge interne, l’équipe de l’Université McGill identifie ainsi un « répresseur », 4E-BP1, dans l’horloge interne dont l’élimination permet un retour au bon fonctionnement de l’horloge. Les chercheurs montrent que des souris privées de 4E-BP1 vont, après avoir été soumises à un décalage horaire factice, rétablir plus rapidement un bon fonctionnement de leur horloge interne. Ils identifient également une autre petite protéine dont les niveaux sont plus élevés en cas de suppression de 4E-BP1.
Des résultats qui désignent 2 cibles possibles de thérapie génique, pour améliorer le fonctionnement de l’horloge interne, ouvrant ainsi la voie à de nouveaux traitements des troubles du sommeil. Reste à vérifier, bien entendu, les effets secondaires de telles thérapies et à valider leur efficacité chez l’Homme.
Source: Neuron 21 August 2013 DOI 10.1016/j.neuron.2013.06.026 Translational Control of Entrainment and Synchrony of the Suprachiasmatic Circadian Clock by mTOR/4E-BP1 Signaling et Communiqué McGill (Visuel) Pour en finir avec les troubles du sommeil
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