Quelques souffles de vent, un ciel bleu, un nuage blanc, bien net.
L'été est là, il sent la fin du mois, le bout des vacances, l'odeur de la plage qui va devenir celle d'une rue, d'un escalier, d'une vie différente. Délicatement, elle pose sa valise, elle regarde son appartement, ses meubles, son espace de vie. Tous ses repères, son cocon, ses coussins pour lire tranquillement, les livres attendent là, oubliés depuis trois semaines.
Du courrier, des magazines, des paquets, des colis, des commandes.
Des robes, élégantes et pratiques pour le travail pour cet automne, en espérant qu'il ne soit ni trop pluvieux, ni trop froid, une belle demie-saison pour un bronzage, pour des accessoires, pour ce nouveau sac. Un sourire, une caresse, il est beau. D'autres paquets, une jupe, un skort, ce croisement hybride entre une jupe et un short, idéal pour le court, pour de longues jambes, nues et bronzées, avec un collant plus tard.
Des cartes postales, oui certaines amies, comme elle, aiment de nouveau écrire, oubliant les instagrams pourris et flous de leurs téléphones fades. Des mots, des sentiments, et bientôt le plaisir de se revoir, simplement.
Un thé, ma tablette, des dizaines d'articles à lire, pour s'occuper durant le week-end, sas de décompression avant le stress, les cavalcades du boulot, les grincheux et les jalouses, les collègues.
Une envie de prendre la capeline posée sur la valise, de se poser sur la terrasse avec quelques fleurs, de savourer ce petit chez moi, cette verdure, en écoutant de la musique, en buvant, en consultant les modeuses.
Comment conserver ce spleen en moi durant les prochains jours ?
Cette douceur si agréable qui ne supporte aucune écorchure, aucun accroc, juste du plaisir doux, à fleur de peau. Une suave émotion, celle des vacances, d'un bien-être en soi, pour soi.
Nylonement