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Critiques Séries : Southcliffe. Mini-series. BILAN (UK).

Publié le 24 août 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Southcliffe // Mini-série. 4 épisodes.
BILAN


Southcliffe est une série étrange. En effet, je ne savais rien d'elle avant de commencer le premier épisode et j'ai tout de suite vu quelque chose d'assez extraordinaire naître sous mes yeux. C'est rare ce genre de séries ou mini-séries et ce même si au fond ce n'est pas non plus très accessible. Channel 4, une chaîne anglaise nous offre ici une histoire à base assez classique mais à l'exécution remarquable. Au premier abord, cette petite série installe un univers froid, glacial mais aussi très difficile à pénétrer. Le téléspectateur ne sait pas vraiment ce qu'il vient chercher et encore moins ce qu'il va trouver mais c'est aussi cette quête qui donne envie petit à petit d'en voir plus, le tout finissant par exploser dans l'avant dernier épisode dans des flots de larmes perpétuels. L'avant dernier épisode de la mini-série est donc le meilleur à mes yeux, celui qui gère le mieux l'émotionnel. C'est si juste et la prestation du casting particulièrement époustouflante. On peut saluer au passage les prestation de Shirley Henderson sous les traits de Claire, de Rory Kinnear sous les traits du reporter David ou encore Sean Harris sous les traits de Stephen.
Ville anglaise, Southcliffe voit s'abattre sur elle une vague de plusieurs fusillades le même jour, causant la mort de nombreuses personnes. Un journaliste reviendra dans cet endroit qui l'a vu grandir. Il sera témoin des différentes émotions ressenties par les proches des victimes à la suite de ces évènements : la peine, le deuil, la culpabilité et la rédemption...

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Tout va partir d'un évènement qui sera un lien de cause à effets avec toutes les intrigues que ces quatre épisodes vont nous développer. Cet évènement, particulièrement éprouvant pour certains et un peu plus intriguant pour d'autre sert alors le récit comme du petit lait. Plus les épisodes passent et plus l'on a envie d'en savoir un peu plus sur tout ce beau monde et ce même si au fond, on peut se demander ce que l'on fait réellement ici. Le premier épisode est un vrai préambule qui expose les histoires de chacun des personnages. On passe énormément de temps avec Sean Harris et donc son personnage Stephen, un personnage torturé mais particulièrement bien présenté. L'univers glacial de la série participe à l'envie du téléspectateur de se laisser prendre au jeu. Quel jeu tout de même ! On peut dire que les scénaristes assurent le coup. Je remarque cependant que cela va dans le sens de pas mal de séries et mini-séries anglaises que l'on a pu voir fleurir ces derniers temps de Broadchurch à Mayday. Ce nouveau genre veut que l'on suive une galerie de personnages dans les conséquences d'un évènement troublant.
Alors, il y a encore d'autres exemples que je pourrais citer mais ces deux-ci sont à mon sens beaucoup plus représentatif de ce dont je vous parle. La noirceur du récit est par ailleurs particulièrement bien exploitée par le scénario. L'ambiance, assez unique en son genre nous plonge petit à petit dans la pénombre. Si le troisième épisode est un vrai climax, au fond le dernier permet aussi de s'y retrouver dans le sens où il nous plonge un peu plus dans les méandres de ce qui fait le sel de cette série. Dès l'ouverture les épisodes sont captivants. C'est une vraie force de la nature que cette série. En effet, elle cherche avant tout à nous mettre dans l'ambiance avant même de réellement faire évoluer ses personnages. Les scènes introductives sont donc assez différentes du restes. Elles pourraient rappeler une certaine Breaking Bad passée dans l'art de faire des cold-open. Alors certes, les deux séries ne sont pas similaires mais ont le point commun de faire des cold-open réussis et surtout assez déconnecté de ce que l'on peut finalement voir par la suite.
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Le but de cette mini série est donc maintenant clair. Il était de nous parler des conséquences d'un drame sur plusieurs personnages. D'un côté afin de voir comment ils gèrent le deuil, ou encore de comment ils gèrent le traumatisme. Cela va bouleverser la vie de pas mal de personnages mais aussi changer la vie d'un autre nombre. Tony Grisoni, le créateur / scénariste de Southcliffe est un vrai petit génie qui derrière la finesse de son écriture nous offre quelque chose de particulièrement rude et rustre. C'est pourtant si lisible que l'on n'a pas l'impression d'être face à quelque chose d'aussi difficile. Et puis Sean Durkin, le réalisateur, a lui aussi su mettre en valeur les aspects les plus intéressants du scénario. Que cela soit en termes d'émotions que d'autres sentiments. Southcliffe est donc une petite mini-série anglaise sans prétention mais surtout une grande réussite.
Note : 8/10. En bref, une excellente petite mini-série, froide et pourtant si limpide.


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