Comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents au développement du mélanome, pour mieux détecter les patients à risque élevé et mieux le prévenir, c’est l’objectif de cette étude américaine qui fait la lumière sur le risque spécifique des « roux ». Les chercheurs confirment un risque plus élevé et décryptent un mécanisme lié aux variantes génétiques de la rousseur.
Un variant génétique laisse la voie au développement du cancer : Les chercheurs de la Boston University et de la Harvard Medical School identifient ici, chez des souris et sur des lignées de cellules de peau humaine, le rôle clé d’une protéine, MC1R qui va protéger une autre protéine suppresseur de cancer, PTEN et lui éviter de se « décomposer » lors d’une exposition aux UV. Mais chez les personnes à cheveux roux, cette protéine est mutée et ses variants sont connus pour être associés non seulement à la couleur des cheveux, mais aussi à la peau claire et la vulnérabilité de la peau au soleil.
Or, ces variants de MC1R n’ont pas la capacité à protéger PTEN en cas d’exposition à la lumière UV, ce qui entraîne un risque accru de mélanome.
Les personnes qui présentent ces variantes, ont donc bien un risque plus élevé de mélanome.
En confirmant et contribuant à expliquer la vulnérabilité des « roux » à l’exposition solaire et au risque de mélanome, cette étude rappelle de limiter l’exposition au soleil et de prendre les précautions d’usage- qu’on soit roux ou pas.
Source: Molecular Cell August 22 2013doi:10.1016/j.molcel.2013.08.010 MC1R is a Potent Regulator of PTEN after UV Exposure in Melanocytes (Visuel © Masson – Fotolia.com)
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