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Vuelta : la montagne sinon rien !

Publié le 25 août 2013 par Jeanpaulbrouchon

ImagesVoici la Vuelta a Espana. On en parle peu mais cela reste le troisième grand tour de trois semaines après le Giro d’Italia et le Tour de France.
Il apparaît, certes, pour beaucoup comme une épreuve de rattrapage qui sert surtout à préparer le championnat du monde, fin septembre à Florence, sur un circuit assez difficile, dit-on. Mais il faudra être fort, très fort jusqu’au bout, pour espérer émerger en tête du classement final, le 15 septembre à Madrid.

La Vuelta, c’est surtout la course des Espagnols. Ils y sont comme des poissons dans l’eau et se livrent à une guerre fratricide arbitrée par quelques étrangers qui espèrent y sauver leur saison ou s’y révéler. Ce fut notamment le cas  ces dernières années de Wiggins et Froome (2011) qui en ont profité pour préparer leur succès futur sur le Tour de France.
Les étrangers au palmarès sont peu nonbreux (25 sur 67). On y trouve tout de même quelques uns des grands noms qui ont marqué l’histoire du cyclisme : Stablinski (1958), Altig (1952), Anquetil (1963), Poulidor (1964), Janssen (1967), Gimondi (1968),  Pingeon (1969), Merckx (1973), Hinault (1978-83), Zoetemelk (1979), Battaglin (1981), Kelly(1988), Rominger (1992-93-94), Jalabert (1995), Zulle (1996-97), Ullrich (1999), Menchov (2005-07), Vinokourov (2006), Nibali (2010), ainsi que d’autres moins prestigieux : Bracke, Maertens, Caritoux et Giovannotti.
Cette année encore, en l’absence de Wiggins, Froome et Porte mais aussi de Contador (double lauréat en 2008 et 2012), Quintana, Evans, van Garderen, Rui Costa, Andy Schleck notamment, les Espagnols seront représentés en force. Valverde (1er en 2009 et 2ème en 2012) et Joaquim Rodriguez, qui a terminé sur le podium du tour de France, font figure de favoris avec l’Italien Nibali, déjà titré en 2010 et vainqueur du Giro en début de saison. Un Nibali apte à jouer les premiers rôles, qui pourrait être le troisième à réaliser le doublé Giro-Vuelta après Merckx en 1973 et Battaglin en 1981, même s’il a en tête le Mondial de Florence !
Un double défi, en fait, pour le Siciilien qui semble avoir acquis ces derniers mois une dimension supplémentaire et qui devrait parfaitement s’adapter à un parcours très montagneux. Son équipe Astana, avec encore Fuglsang, Brajkovic, Iglinsky, Kangert, Tiralongo, apparaît d’ailleurs bien armée pour rivaliser avec les formations espagnoles (Movistar, Euskaltel-Euskadi notamment) qui ne semblent jamais aussi redoutables que sur le territoire national.
Au total, onze étapes de montagne avec arrivée au sommet sont au programme sur vingt-et-une, soit plus d’une étape sur deux, mais seulement 68 kilomètres contre la montre ! De quoi faire la part belle aux grimpeurs (les Colombiens Henao, Uran, Betancur, les Espagnols Anton, Nieve, Intxausti, Samuel Sanchez, l’Italien Scarponi, l’Irlandais Daniel Martin, les Français Pinot et Barguil, entre autres) et surtout d’assurer le spectacle, ce dont raffolent les aficionados espagnols, toujours très excités par les difficultés extrêmes.
Un parcours spectaculaire mais qui fait aussi peur à beaucoup, selon Valverde. Car l’indigestion menace, avec le fameux Anglirù (6 km à plus de 20 % sur un ancien chemin de chèvres) à escalader dans une odeur de gaz d’échappement et d’embrayage brûlé à la veille de l’arrivée à Madrid !

Bertrand Duboux


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