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Pour la révocation du maire de Bollène

Publié le 25 août 2013 par Mister Gdec

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J’ai longtemps hésité avant d’écrire ce billet, malgré le coup de sang qui m’a pris au vu de cette information. Il ne s’agirait pas en effet de mettre en lumière des gens qui ne le méritent pas sur la base d’une provocation de plus dont ils sont si coutumiers. Mais le fait qu’un maire, représentant de l’ordre public,  viole la loi,  non pas pour faire respecter des droits comme pourraient le faire des militants de RESF par exemple,  ce que je respecte, mais pour en refuser alors qu’ils sont légitimes m’ est en effet insupportable.  La maire d’extrême droite de Bollène a donc non seulement refusé d’enregistrer le mariage de ces deux femmes, mais a interdit de surcroît à ses adjoints de le faire.

Ce geste d’opposition idéologique délibéré (elle est notamment soutenue par Civitas) de la part de cette élue précisément est tout sauf une surprise pour moi. Madame le Maire n’est en effet pas une inconnue. Cette ancienne figure du Front National dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’elle a quitté depuis (elle est maintenant encartée à la Ligue du Sud, créée par son mari, et tout aussi raciste et xénophobe que le FN) est en effet l’épouse de Jacques Bompard, maire d’Orange (Vaucluse), dont elle partage activement  le militantisme politique d’extrême droite. Ils sont tous deux à l’origine d’une pétition truquée contre le mariage homo, dont j’ai parlé ici.

Il y a eu un précédent de refus de mariage homo : Jean-Michel Colo, le maire divers droite d’Arcangues, dans les Pyrénées-Atlantiques, qui a dû s’incliner devant la force publique en laissant célébrer le mariage d’un couple d’hommes par l’un de ses adjoints. Madame Bompard ferait bien de s’en inspirer.

Il m’apparait pourtant que ce problème de la maire facho de Bollène n’en est pas un. Un maire peut en effet être condamné pour discrimination en cas de dépôt de plainte, comme c’est la légitime intention de ces jeunes femmes,  et risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Il peut aussi faire l’objet d’une "révocation" de son mandat de maire. Que la loi s’applique donc, point barre. Défendons le droit au bonheur (ou pas) d’Amandine et Angélique.


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