En découvrant que le sodium –ou le sel alimentaire- est le commutateur unique d’un important récepteur de neurotransmetteur du cerveau, essentiel à son bon fonctionnement et en cause dans de nombreuses affections, comme l’épilepsie et la douleur neuropathique, ces chercheurs de l’Université McGill identifient une nouvelle cible pour le développement de médicaments. Leurs conclusions, viennent d’être publiées dans la revue scientifique Nature Structural & Molecular Biology.
Le Pr Derek Bowie et son équipe de l’Université McGill en collaboration avec des chercheurs de l’Université d’Oxford montrent que le sodium, principal constituant chimique du sel de table est le commutateur unique d’un important récepteur de neurotransmetteur du cerveau, le récepteur kaïnate, mis en cause dans de nombreuses affections, comme l’épilepsie et la douleur neuropathique.
Or l’équilibre de l’activité du récepteur kaïnate est essentiel à la préservation des fonctions cérébrales, écrivent les auteurs dans le communiqué de l’Université. Des médicaments capables de freiner cette activité sont donc une piste thérapeutique pour les maladies, comme l’épilepsie, où l’activité de ce récepteur est excessive. En identifiant le site précis « qui lie les atomes de sodium et contrôle l’activation et l’inactivation des récepteurs kaïnates « , les chercheurs ouvrent la possibilité de développer des médicaments ciblés n’agissant pas sur d’autres sites et donc présentant moins de risque d’effets indésirables.
En désactivant ces récepteurs kaïnates, il serait possible de réduire les crises dans l’épilepsie.
Source: Nature Structural & Molecular Biology doi:10.1038/nsmb.2654 18 August 2013
Defining the structural relationship between kainate-receptor deactivation and desensitization et Communiqué Mc Gill A new role for sodium in the brain (Visuel NHS)
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