La prothèse auditive la plus sophistiquée ne remplacera jamais une oreille alerte pour détecter et transmettre des sons. Cependant, ces découvertes de chercheurs de l’Université Columbia, présentées dans l’édition du 20 août du Biophysical Journal qui décryptent le processus par lequel la cochlée amplifie le son, vont permettre le développement de prothèses auditives de nouvelle génération.
Ici, pour mieux comprendre l’ensemble du processus, les chercheurs de Columbia ont développé de minuscules capteurs capables de mesurer simultanément de petites fluctuations de pression et de tension générées par la cellule à des endroits spécifiques des oreilles (ici chez de petits rongeurs). Ils constatent que l’énergie libérée par la tension des premières cellules ciliées va de plus, amplifier un mouvement spécifique à la fréquence, de l’ensemble des cellules ciliées locales. Les chercheurs montrent comment un petit décalage dans cette réaction entraîne cette amplification aux bonnes fréquences. Les cellules ciliées vont chercher de l’énergie dans le mouvement cochléaire d’ensemble, « un peu comme un enfant va amplifier le mouvement d’une balançoire en tendant ses jambes au bon moment ».
Une nouvelle génération de prothèses en préparation : Les prothèses auditives actuelles envoient des signaux amplifiés à l’ensemble de la cochlée mais sont incapables d’imiter cette amplification de fréquence spécifique. En décryptant ce mécanisme, les scientifiques ouvrent la voie au développement d’implants cochléaires de nouvelle génération.
Source: Biophysical Journal doi:10.1016/j.bpj.2013.06.049 Detection of Cochlear Amplification and Its Activation (Visuel @ Biophysical Journal, Dong et al., vignette MED-EL)
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