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Des milliards de planètes errantes n’auraient même pas eu besoin d’une étoile pour se former

Par Memophis

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Les scientifiques les appellent des planètes flottantes, errantes, orphelines… de massives vagabondes célestes qui se sont échappées des confins de leur système solaire d’origine… Enfin, c’est ce que l’on estimait jusqu’à maintenant. Une nouvelle recherche suggère que ces planètes peuvent s’être entièrement formées de leur “propre chef” et qu’il pourrait y en avoir des milliards.

Ce n’est que récemment, que les scientifiques ont pris connaissance de l’existence de ses planètes flottantes, des objets libres de masse planétaire qui n’orbite aucune étoile. L’année dernière, des astronomes ont annoncé la découverte de CFBDSIRJ2149, la planète errante la plus proche que nous connaissons. Elle est située à une distance de 100 années-lumière et fait de 4 à 7 fois la masse de Jupiter.

Représentation artistique de la planète errante CFBDSIRJ2149, découverte en novembre 2012. Leurs couleurs seraient en fait plus proche du rouge foncé, que de ce bleu.

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Jusqu’à présent, les scientifiques supposaient simplement que ces planètes étaient originaires de systèmes planétaires existants. Elles auraient juste été rejetées/ éjectées par leur étoile parente, suite à un énorme évènement gravitationnelle et/ ou parce que l’étoile parente est simplement morte. Mais de nouvelles observations de petits nuages ​​noirs, aux doux noms de globulettes, suggèrent que ces planètes vagabondes se formeraient en leurs seins. Ce serait ainsi la deuxième méthode connue pour la formation des planètes, la théorie du disque d’accrétion étant la plus connue.

Une équipe d’astronomes suédois et finlandais a récemment observé ces globulettes dans la nébuleuse de la Rosette (entourées dans l’image d’entête et plus bas), un énorme nuage de poussière et de gaz à 4 600 années-lumière de la Terre.

La nébuleuse de la Rosette :

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Cette nébuleuse héberge une centaine de ces petits nuages, qui disposent d’un diamètre ne dépassant pas la distance entre le Soleil et Neptune (4 500 000 000 km). Les globulettes sont incroyablement denses, un peu moins de 13 fois la masse de Jupiter (318 Masses terrestres). Donc, ce sont de minuscules taches de poussière et de gaz qui sont carrément planétaires.

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De nouvelles mesures montrent que les globulettes, qui contiennent des noyaux très denses, sont théoriquement capables de s’effondrer sous leur propre poids, donnant ainsi naissance à une planète orpheline.

Certaines d’entre elles pourraient prendre les caractéristiques d’une naine brune, un objet céleste qui n’a pas tout à fait ce qu’il faut pour s’enflammer en une étoile. Qui plus est, en raison de la vitesse des globulettes au sein de la nébuleuse, estimées à 80 000 km/h, les planètes errantes devraient être capables de se libérer.

Selon l’astronome Minja Mäkelä, de l’Université d’Helsinki :

Nous pensons que ces petits nuages ​​ronds se sont séparés des grands piliers de gaz et de poussières qui ont été sculptés par le rayonnement intense des jeunes étoiles. Ils ont pris de la vitesse à partir du centre de la nébuleuse, grâce à la pression du rayonnement des chaudes étoiles qui s’y trouvent.

Et parce qu’il y a des millions de nébuleuses dans la galaxie, ce processus pourrait être responsable de millions, sinon de milliards de planètes orphelines. Les astronomes estiment qu’il pourrait y avoir jusqu’à 200 milliards de planètes errantes, sans attache, dans la Voie Lactée.

L’étude publiée sur Astronomy & Astrophysics : Mass and motion of globulettes in the Rosette Nebula. Images Minja Mäkelä (Onsala rymdobservatorium).


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