Déjà à un niveau record en juin, le nombre de demandeurs d'emplois a continué à croître en juillet, faisant encore monter le taux de chômage. 52 000 nouveaux chômeurs en catégories A, B & C.
Par Alexis Vintray.
Cela fait désormais 27 mois consécutifs qu'aucune baisse du chômage n'a été constatée : selon les chiffres du ministère du travail parus aujourd'hui, le chômage a en effet continué sur sa courbe ascendante en France en juillet, douchant les espoirs d'une reprise de l'activité économique.En juillet, le nombre de demandeurs d'emplois inscrits en catégorie A a ainsi progressé de +0,2% (+ 6 300) à 3 285 700 personnes. Sur un an, la hausse est de 10%. Sur les catégories A, B et C, le nombre de demandeurs d'emplois grimpe lui de 52 200 sur le seul mois de juillet. Dans le même temps, les offres d'emplois collectées par Pôle Emploi s'effondrent de 17% en un an.
Toutes les classes d'âge ne sont pas touchées de la même manière : le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A de moins de 25 ans a ainsi baissé pour le troisième mois consécutif, en partie en raison de l'impact des fins d'études. Toutes les autres classes d'âge voient leur taux de chômage croître.
Après un répit au mois de mai, la hausse continue du chômage depuis deux ans avait déjà repris en juin. Les demandeurs d'emplois de la catégorie A (sans emploi) avaient alors augmenté de 14 900 sur le mois, soit de 0,5%, pour atteindre 3 279 400 en France métropolitaine, un nouveau record. Ce record n'aura finalement tenu qu'un mois. En un an, l'économie française a détruit près de 120 000 emplois.
L'échec de la politique de l'emploi menée par les différents gouvernements n'est qu'une demie surprise, puisque les mêmes leviers qui n'ont jamais fait leur preuve continuent à être actionnés : emplois aidés, emplois publics, emplois d'avenir, etc. À l'inverse, la libération du marché du travail par une simplification radicale du code du travail n'a toujours pas été lancée, de même que la réduction du coût du travail par la mise en concurrence des systèmes d'assurances sociales et la baisse de la fiscalité qui atteint pourtant des niveaux records. Frileuses face au choc massif fiscal qui s'abat sur elle, les entreprises rechignent donc à embaucher des salariés dont elles ne pourront pas se séparer facilement si la crise devait s'amplifier.