Alors, c'est la guerre, n'est-ce pas ?
On se parle au téléphone. Hollande à Obama. Le Drian et son homologue américain. Fabius et Hollande. Les Européens entre eux. Balancer une bombe sur Damas, envoyer quelques commandos dans un pays soutenu par la Russie et la Chine...
"Le massacre chimique de Damas ne peut rester sans réponse. et la France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents." François Hollande, 28 août 2013Il est sûr de lui, notre Président. "Pépère" va nous amener dans une autre guerre. On aimerait que l'Assemblée en fut saisie.
Quelques trouillards diront que la cause est incertaine. D'autres expliqueront qu'il s'agit d'obéir à un complot judeo-américain. Tristes caricatures...
Il y a des questions plus sincères, plus directes, plus simples.
Sommes-nous sûrs des coupables de ce "massacre chimique" ?
Non.
Mais à l'Elysée, aux Etats-Unis, la chose est entendue. La détermination est totale mais les options encore ouverte. "Tout va se jouer cette semaine" La formule est de Hollande lui-même, au Parisien. "Il y a plusieurs options sur la table, qui vont du renforcement des sanctions internationales aux frappes aériennes en passant par l’armement des rebelles. Il est encore trop tôt pour se prononcer de façon catégorique sur ce qui va se passer. Les experts de l’ONU vont enquêter sur place. On laissera aussi un peu de temps au processus diplomatique (NDLR : le Conseil de sécurité se réunit mardi soir). Mais pas trop non plus. On ne peut pas rester sans réagir face à l’utilisation d’armes chimiques."
"C’est vrai que pour aller en Syrie, va déjà falloir qu’on reprenne Marseille." #Hollande #LesGuignols http://t.co/K1DZT12vjn
— Les Guignols (@LesGuignols) August 27, 2013
Osons encore une question: avions-nous besoin de cette attaque chimique de trop pour choisir d'intervenir ? Oui et non.
Les opinions ont besoin de symboles, tristes symboles.
La catastrophe syrienne, l'écrivions-nous il y a quelques jours, a déjà eu lieu. Sanctionner Bachar serait toutefois un "geste", un signal, un mouvement qui maintient une idée. Il n'enlèvera pas que le front d'en face est composé d'islamistes al-Qaïdesques. Mais il signifiera que la "Communauté internationale", enfin et encore, sait intervenir quand il le faut.
#Syrie: une frappe se précise, l'ONU poursuit son enquête http://t.co/tNGojpOs1V #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) August 27, 2013