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PSDC : l'épuisement

Publié le 28 août 2013 par Egea
  • Europe
  • PESC - PESD - PSDC

La PSDC semble comme le malade à bout de force, incapable de se mouvoir. Peu importe les défauts de l'outil (et même si la "méthode" de l'outil est finalement inadaptée), ils traduisent surtout un épuisement politique, où les capitales refusent à parler "politique" et font du bruit, d'autant plus de bruit qu'il n'y a aucune chance que cela débouche sur une action quelconque. Bon, vous allez encore dire que je tire sur le pianiste....

PSDC : l'épuisement
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Au fond, on a l’impression d’une Europe qui refuse ses responsabilités et les moyens qui l’accompagnent. Qui s’abrite encore derrière l’Alliance, alors qu’elle n’a plus d’ennemi, ni peut-être d’ami, et que les Etats-Unis regardent ailleurs. Une Europe jouant systématiquement, et de plus en plus, au passager clandestin, bénéficiant de la sécurité de l’Alliance sans vraiment investir dans sa défense. Une Europe tétanisée par la crise économique qui la contraint durement depuis 2008, et qui remet en question son modèle originel (l’économie d’abord, la politique des petits pas, …). Une Europe ne sachant plus exister au monde, et observant de loin une émergence dynamique qui vient remettre en cause, indirectement, son projet. Car si la question turco-chypriote est régulièrement avancée pour expliquer les blocages entre l’Otan et l’UE, ceux-ci ressortissent en fait d’une cause plus profonde : l’absence d’ambition stratégique européenne, un refus du monde qui est passablement inquiétant. L’Alliance s’affaiblit mais la défense européenne s’affaiblit tout autant.

Finalement, il n’y a pas concurrence, mais déclin cumulé. Et si j'entends certains qui continuent de clamer contre l'Amérique, qui fait ceci ou ne fait pas cela et qui est coupable de PRISM, je n'entends pas beaucoup de voix convaincantes sur "l'Europe". Amérique trop forte ou trop faible selon les moments, mais Europe toujours faible à n'importe quel moment.

Et si au moins la posture nationale apparaissait comme une solution : mais le spectacle intérieur est encore plus décourageant et se passe de commentaires.

Bon, ce soir, crise de pessimisme.

O. Kempf


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