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L’impérieuse « Innovation »

Publié le 28 août 2013 par Jlhuss

L’impérieuse « Innovation »On aurait trouvé la raison profonde du « déclin » occidental.  Ce serait la « fin de l’innovation ». C’est le prix Nobel d’économie 2006, Edmund Phelps, qui défend cette théorie. Cette « crise de l'innovation » est à l'origine du déclin économique des pays occidentaux selon le nobélisé.

Il date cette asthénie à la fin des années 60. C’est au niveau de la productivité que la maladie enregistre ses méfaits. Cette productivité est liée à la satisfaction au travail, au niveau d'emploi, ou aux politiques gouvernementales qu'il faut mettre en œuvre pour la dynamiser.

Pour innover il faut le désirer en premier lieu et donner les moyens à ceux qui éprouvent ce désir de le réaliser. Ce désir s'éloignerait des jeunes esprits occidentaux, plus accaparés par le souci de gagner beaucoup et très vite : une aspiration au court terme, alors que l'innovation suppose une pensée tournée vers le long terme. Les politiques "institutionnelles" ne favorisent pas non plus l'inventeur et se sont depuis longtemps détournées des grandes planifications prospectives favorisant l'avenir lointain quitte d'ailleurs à se tromper parfois se . L'innovation  suppose aussi le droit à l'erreur.

Le néfaste "principe de précaution" s'étendant à toute une société et dans tous ses rouages, est encore un frein redoutable supplémentaire.

Le rôle néfaste de l’Etat-providence qui se met en place à partir des années 60 est une charnière, un engrenage dans cette désuétude du désir d’innover. « Alors qu'au XIXe siècle les gens qui s'élevaient avaient une vie très dure, un contexte très difficile pour réussir, ils savaient qu'il fallait affronter une vie et un travail difficiles. Dans les années 1970, une contre-culture est aussi née sur les campus américains et l'éthique du travail a été défiée. Gagner de l'argent a été décrié, le business a été haï, etc. » « Les décennies suivantes ont été pires. Il y a eu la corruption de certaines institutions qui avaient appuyé jusque-là le dynamisme des entreprises. Les grands groupes bien établis ont attribué moins de ressources à leurs projets à long terme, alors qu'autrefois ils se désintéressaient de leurs cours de Bourse à court terme parce qu'ils savaient qu'ils connaîtraient un succès futur. »

Pour ce qui concerne les entreprises ; elles ont été corrompues par le « cout-termisme » et des impératifs financiers et boursiers qui sont venus pervertir une réflexion de fond et à long terme. Les fonds d’investissement par exemple ont exigé des résultats à trois mois alors que l’hymne à l’innovation réclame des perspectives à 3 ou 1à ans. Dans le même espace-temps, de nombreux jeunes ont voulu devenir riches rapidement. Cela les a menés vers un secteur financier, et en particulier bancaire, qui sait faire le plus d'argent possible, mais pas pour financer l'innovation à long terme.

En Europe il y a également le spectre de l’argent « péché ». « On n'aime pas les nouveaux riches : l'héritage est mieux considéré que la nouvelle richesse. Les livres scolaires en Allemagne et en France sont presque une caricature antibusiness. »

Dans son livre, Edmund Phelps, veut montrer combien le système d'innovation est désirable et comment il serait bon et juste pour la plupart des gens.


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