ENFIN ! Milan face à son destin suite au match nul récupéré à Eindhoven (1-1) pour se qualifier dans une compétition que le club affectionne tant : la Ligue des Champions ! Même s’il est impossible d’imaginer Milan hors de la prestigieuse coupe aux grandes oreilles d’un point de vue sportif, c’est aussi sur le plan financier que la saison se joue ! Milan ne peut définitivement pas se passer d’un tel revenu (30 millions en moyenne) en cette phase de reconstruction et pourquoi pas, débloquer certaines opérations sur le mercato même si Ljajic sera finalement romain.
Le match commence avec un PSV Eindhoven qui veut imposer son rythme et la possession du ballon. Milan, bien en place défensivement, se contente de repousser les offensives hollandaises qui sont, au final, peu dangereuses. Mais alors qu’El Shaarawy hésite à tirer sur un contre, son compère ghanéen Boateng frappe au ras du sol et marque : 1-0 ! Sur son premier tir cadré, Milan vient de prendre l’avantage dans ce duel à l’Europe et calme d’entrée les visiteurs. Contrairement au match de samedi contre le Hellas Verone, Milan va rester concentrer même si l’équipe va une nouvelle fois abandonner le ballon au PSV. Les mots d’Allegri ont semble-t-il été entendu et nous avons le droit à une véritable démonstration technique d’un point de vue de couverture du terrain en phase défensive. Il est d’ailleurs important de souligner l’excellent travail des 3 milieux de terrains. Imbuvables ou presque ces derniers jours, la triplette Montolivo – De Jong – Muntari (mention spéciale aux deux derniers) abat un travail énorme pour rendre le jeu du PSV totalement inoffensif. Le Milan, pourtant à domicile, joue principalement par contre-attaque et cela fonctionne avec une nouvelle occasion énorme signé El Shaarawy qui frappe violemment la barre ! Le ballon n’est pas rentré et le score en reste ainsi. Au final, le PSV ne se montre dangereux que par des frappes lointaines, symptôme d’une impuissance des hommes de Cocu. La mi-temps arrive et le Milan fait le travail comme on le lui demande !
La seconde période repart en trombe pour le PSV qui cherche à tout prix à revenir sur son retard. El Sha à la 52e a failli marqué mais son ballon frappe juste à côté des cages du gardien hollandais. Mais cela n’annonçait que les prémisses du danger sur les cages du PSV. Deux minutes plus tard, sur un corner d’El Shaarawy, Mexes dévie le cuir de la tête et Balotelli se charge de le propulser dans le but : 2-0 ! Milan fait le break ! Les hollandais ne se montrent dangereux uniquement sur phases arrêtées, la grande faiblesse des milanais… A noter qu’à l’heure de jeu, Balotelli prend un carton jaune pour sa première faute (pas très adroite) et cela fait deux jaunes en deux matchs. Il va se retrouver en sursis pour les prochaines rencontres. Schaars, encore une fois, se montre dangereux d’une frappe lointaine mais ce soir, Abbiati est encore une fois présent. Le temps passe et les frappes lointaines se succèdent du côté des hollandais qui ont fait rentré un attaquant supplémentaire (Toivonen) dans leur dispositif. Alors que le PSV ne semble plus y croire et ne semble plus avoir les moyens d’agresser les rossoneri, Poli fait le décalage à droite, il sert côté gauche Boateng qui tergiverse un peu mais s’arrache pour tacler le cuir et croiser sa frappe : 3-0 ! Sur l’action suivante, c’est à Poli de récolter sa petite biscotte jaune. La fin de match est tout à coup simplifiée avec des hollandais n’attendant qu’à rentré au vestiaire et les joueurs milanais, notamment les entrants, tentent de faire le jeu pour faire plaisir au public et pourquoi pas marquer ce 4e but. Il n’en fut finalement rien.
L’arbitre siffle la fin de la rencontre et c’est un Milan qualifié qui célèbre sa victoire avec beaucoup de maîtrise et 3 buts qui viennent apporter de la confiance a toute l’équipe. Le tirage aura lieu demain à 18h et nous saurons à quelle sauce nous serons mangé (Milan est dans le chapeau 2 et donc pas à l’abri de rencontrer un des favoris dans la course à l’Europe). Une belle démonstration de Milan qui devra reproduire cela le plus souvent possible.
Les notes :
Abbiati (7) : Les cages étant inviolées, Abbiati réalise forcément une bonne rencontre. Mais cela ne s’arrête pas là car le portier milanais a quand même dû s’employer à plusieurs reprises sur des frappes lointaines peu évidentes et il les a toutes repoussées. Mission accomplie !
Abate (6) : Evidemment, il était difficile pour lui de faire mieux qu’à l’aller mais au final c’est une rencontre sérieuse de l’international italien qui n’a pas été mis en difficulté face à Depay. Offensivement, il a été moins en vue mais l’animation devant était suffisante pour ne pas sollicité sa présence.
Mexes (6,5) : Le Mexes régulier de Serie A est de retour et c’est confirmé, il a été impérial dans les airs et ses interventions. Rarement mis en difficulté, il n’y a rien de plus à dire sur son sujet dans la rencontre a été maîtrisée.
Zapata (6) : Légèrement moins rassurant que Mexes, Zapata ne s’est finalement pas trop retrouvé en danger tant le milieu a été excellent dans son rôle de filtre. Une fois le travail facilité, il assure son rôle mais attention à ne pas trop jouer à la baballe quand on défend.
De Sciglio (6,5) : Le jeune patron est de retour ! On fera court avec lui, il a été bien au-dessus que ses concurrents au poste avec pourtant aucun rythme dans les jambes.
Montolivo (6,5) : Moins en jambe que ces deux compères au milieu, il ne se montre pas imbuvable comme lors des précédents matchs, loin de là. Soulagé d’une bonne partie des tâches défensives, il se libère beaucoup plus pour créer offensivement et servir de lien entre le milieu et l’attaque. Dans son rôle de métronome, il gère la rencontre à son rythme. Reste quand même à assurer en phase défensive et à ne pas prendre trop de risques.
De Jong (7,5) : Il a été au centre du jeu et, à l’instar de Muntari, il a écoeuré l’équipe du PSV à lui tout seul ! Toujours sur les trajectoires de passes, toujours une jambe ou un pied pour contrer une frappe, il a complètement dominé le milieu de terrain adverse pour faciliter le travail de sa charnière centrale.
Muntari (7,5) : Le ghanéen à réalisé ce qu’on peut appelé une copie très propre de sa rencontre. Il a très bien tenu son côté avec un (re)placement défensif de grande qualité et ne laissant que peu de chance au milieu adverse de construire ces offensives. Un grand bravo ! Il est remplacé par Nocerino à la 81e.
Boateng (7,5) : Fortement décrié, considéré à raison comme inutile tactiquement sur le terrain et notamment en n°10, il a été très bon ce soir avec toujours une couverture défensive intéressante pour un joueur à vocation offensive. Si en plus on y ajoute une réussite dans le dernier geste, cela nous donne un doublé et une qualification en C1, dommage que cela soit tellement irrégulier. Remplacé par Robinho à la 86e.
Balotelli (7) : Comme on avait pu le voir dans le match contre Verone, Balotelli montre qu’il apprécie également être au coeur du jeu et servir ses partenaires (il lance parfaitement Poli pour le 3e but de Boateng) mais il n’en n’oublie pas de marquer avec le second but qui soulage tout les tifosi. Comme ses partenaires, il a pris la notion de cette rencontre et s’est mis au niveau de l’évènement. Seul point noir, un nouveau carton jaune qui le met en sursis pour la suite de la compétition.
El Shaarawy (6,5) : Une barre, une activité incessante et une présence offensive remarquée, notamment avec les combinaisons avec Balotelli qui montre beaucoup de potentiel. Il ne restera plus qu’à avoir ce soupçon de réussite (notamment sur sa bicyclette) pour avoir un grand Faraone Il est remplacé par Poli (74e).
Les remplaçants :
Poli (/) : Pour le dernier quart d’heure, il est difficile de le noter vu que le match était plié mais le milieu italien est parfaitement rentré dans son match avec une passe décisive et une activité très importante (dribbles et accélérations).
Nocerino (/) : …
Robinho (/) : …
Allegri (8) : Finalement si on a vu un tel Milan ce soir, n’est-ce pas à lui que nous le devons ? Entre son coup de gueule après le Hellas, sa composition d’équipe parfaitement adaptée à la rencontre et des changements (Poli) très intéressants, le Mister a lui aussi parfaitement abordé sa rencontre.
