Kick-Ass 2 // De Jeff Wadlow. Avec Aaron Taylor-Johnson, Chloe Grace Moretz et Jim Carrey.
J'avais adoré le premier volet de Kick-Ass. C'était original et nouveau dans le genre. Avant même que Kick-Ass 2 ne sorte, Jim Carrey n'avait
pas été tendre. Alors qu'il incarne le Colonel Stars & Stripes dans le film, il avait été déçu par le fait que le film était doté de trop de violence gratuite et inutile. Après avoir vu
Kick-Ass 2, il y a bel et bien de la violence gratuite mais au fond ce n'est pas ce qu'il y a de plus dérangeant. En effet, le film passe surtout à côté de la plaque. On a
l'impression que la folie du premier volet s'est évaporée dans une succession de scènes parfois nauséabondes (la fille qui vomie et chie) et poussives. D'ailleurs, Jeff Wadlow,
qui a repris ici le flambeau (à qui l'on doit le plutôt bon Never Back Down dans le genre film de combats de rue) ne parvient pas à donner à Kick-Ass 2 tout ce
qui avait fait la subtilité du premier. Le film est donc trop mécanique et les transitions bien trop abruptes (on passe de la petite fille aux problèmes au lycée à Red Mist sans qu'il n'y ait de
quelconque logique.
Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour le second volet de l’irrévérencieux pastiche de film de super-héros Kick-Ass 2. L’audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de
vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s’allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist,
réincarné en Mother F%&*^r, décide de s’attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction.
Tantôt publicité déguisée pour Pepsi et le groupe de pré-ado imberbes Union J, Kick-Ass 2 est justement terni par la volonté de mélanger l'âge
des personnages au propos plutôt acide du film. On a donc la confrontation de deux univers (le lycée et la rue) mais tout cela manque de la subtilité qui avait fait le succès du premier volet.
Au-delà de ça, les dialogues sont vides et ne parviennent pas à faire ressortir quoi que ce soit. C'est donc un film un peu débile sur les bords qui tentent de nous amuser comme il peut avec ce
qu'il a encore en magasin. Le premier était original dans sa manière de nous servir l'action, l'humour, etc. Afin de surenchérir avec ce second volet, la dose de violence est quadruplée et les
personnages perdent alors en saveur ensevelis sous ce ragout vaseux. Le second problème de ce film c'est bien évidemment la morale. Les pères de famille vont être constamment là pour rappeler à
leurs enfants que ce n'est pas bien d'aller dans la rue le soir combattre les méchants. Et passé la première remarque, cela devient redondant et un peu ennuyeux sur les bords.
Ensuite il y a Jim Carrey. J'adore cet acteur et j'aurais pensé qu'il allait apporter quelque chose de fun dans l'esprit de ce qu'avait offert Nicolas Cage au
premier volet. Je me suis bien trompé. En plus de ne pas servir à grand chose, il manque vraiment de dérision. Je n'ai jamais lu les comics de Kick-Ass et au fond cela ne
m'intéresse pas du tout, alors finalement je juge tout cela sur la pièce finale. L'humour gras de Kick-Ass 2 n'aide pas non plus le film. Tombant dans les travers du film
parodique vaseux (type Big Movie et cie), Kick-Ass 2 déçoit. Malgré tout, on peut saluer Aaron Taylor-Johnson et Chloe Grace
Moretz qui forment en Kick-Ass et Hit Girl un duo du tonnerre et parviennent à sortir en partie ce film du désastre incarné. Le film oscille entre tellement de genre, de choses, de
blagues, etc. qu'il en perd toute identité. Il y avait à mon sens de quoi faire quelque chose de beaucoup plus surprenant et surtout passionnant mais non…
Note : 2/10. En bref, un film sans identité qui se perd entre humour gras façon films parodiques et violence gratuite moralisée.
