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Quel est le traitement parasismique à appliquer aux bâtiments modulaires à simple rez-de-chaussée et à leurs systèmes de fondations ?

Publié le 02 septembre 2013 par Planseisme @planseisme

Pour les bâtiments modulaires usuels à simple rez-de-chaussée situés en zone sismique, le cas de charge prépondérant pour le dimensionnement de l’ossature et de sa fondation est très généralement le vent. Dans cette situation, l’Eurocode 8-1 permet de s’affranchir de la vérification de tenue sismique (couverte par celle sous les forces du vent – cf. clause 4.4.1 (2)). La structure et les fondations sont alors dimensionnées par les charges dues au vent et il n’y a peu de dispositions parasismiques à envisager.

Concernant les fondations, que le bâtiment soit modulaire ou non, la question de l’obligation d’un liaisonnement entre points de fondation (liaisonnement par longrines ou par radier), bien que recommandé de manière générale, n’est pas nécessairement obligatoire en zone sismique. Il y a en fait trois configurations possibles :

  • Les sols de classe A toutes zones et les sols de classe B en zone de sismicité   2 font office de liaison et aucune disposition particulière autre que la reprise des charge sismique n’est à prévoir ;
  • Les points de fondation sont reliés entre eux (longrines ou radier à dimensionner selon Eurocode 8 Partie 5 – NF EN 1998-5)
  • Quand les deux conditions précédentes ne sont pas vérifiées, les effets des déplacements différentiels entre points de fondations doivent être pris en compte dans le dimensionnement de la structure.

Pour un bâtiment modulaire usuel à simple rez-de-chaussée, un ancrage aux fondations reste nécessaire, pour reprendre a minima les charges de vent (on ne peut pas simplement « poser » le bâtiment sur le sol, même en zone non sismique). Un liaisonnement des fondations entre elles n’est en général pas nécessaire, le longeron inférieur de la structure pouvant être assimilé à un élément rigide de liaison entre deux massifs de fondation, et les déplacements différentiels sur une portée de l’ordre de 10 m étant négligeables.

Dans le cas d’ancrage par chevilles dans les massifs de fondations, celles-ci doivent bénéficier d’un Agrément Technique Européen ou d’une Évaluation Technique Européenne (ETE), déclarant des performances sismiques.

En résumé, pour un bâtiment modulaire simple rez-de-chaussée, les surcoûts liés au respect de la réglementation parasismique devraient normalement rester négligeables, par rapport à un bâtiment en zone non sismique. En outre, le liaisonnement des points de fondation n’est pas nécessaire. En cas d’ancrage par cheville, on doit veiller à utiliser des produits qualifiés pour ce type d’usage.


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