Il paraîtrait...

mardi 3 septembre 2013

- que Barack Obama va attendre l’avis du Congrès. Cameron a déjà, lui, entendu le non de son Parlement. En France, on ne demandera pas un vote aux députés mais l'exécutif a fourni aux responsables de l'Assemblée nationale des éléments prouvant que le régime a bien utilisé des armes chimiques. Et puis, après, et bah après, euh, après, on verra. Une décision sera prise, c’est sûr d’être certain. Y aller ou pas ? Et avec qui ? Pour le moment, ils se tâtent, les uns les autres, une vraie partouze réflexive, mais toutefois pas très gaie. On évoque ici la Syrie, avais-je oublié de le préciser dans les deux ou trois premières phrases ? Et là-bas, en Syrie, qu’en pensent-ils, ces gens qu’on appelle le peuple ? Ils ne pensent pas, monsieur, ils ne pensent pas ; ils pansent ! Pour la suite, coude au zinc ou bouche à oreilles, on regardera le bruit courir pour voir ce qui se passe, et ce qu’il en nait, et ce qu’il en est.
- que le Gallois de Tottenham Gareth Bale a officiellement rejoint le Real Madrid. Les deux clubs l’ont annoncé dimanche sans confirmer le montant d’environ 100 millions d’euros évoqué par la presse. En Espagne, on nous dit que l’économie est en récession depuis deux ans et que le taux de chômage dépassait 26% de la population active au deuxième trimestre. Mais qui irait faire le parallèle ? Qui oserait ? Il est bien plus difficile d’aller au bureau avec un maillot de foot floqué Bale que de le porter en temps de non-emploi ! L’argument est plus que recevable. Il est, aussi, bien plus aisé de se rendre au stade quand on n’est pas surchargé de travail. Même, on peut aller assister aux séances d’entraînement de son équipe. Sous le soleil. Conséquences, les transports fonctionnent, les buvettes aussi, et il faut au moins deux ou trois maillots pour tenir la semaine en attendant que les machines à laver tournent. Pour la suite, coude au zinc ou bouche à oreilles, on regardera le joueur courir pour voir ce qui se passe, et ce qu’il en nait, et ce qu’il en est.
- que de 1870 à 1980, les hommes européens ont gagné 11 cm, un centimètre par décennie en moyenne, à des rythmes divers selon les latitudes mais qui dépassent largement ceux observés en Afrique, en Amérique Latine ou en Asie sur la même période. Voilà. Laissons planer une forme de doute sur l’emplacement des centimètres et la première place mondiale des français. Tant qu’à déformer les propos, autant oublier les autres européens. Laissons s’amplifier la rumeur. Laissons de fausses et nouvelles réputations naître. Et amusons-nous en. Il sera toujours temps de dire qu’on n’avait jamais dit qu’on ne parlait pas de la taille en hauteur. Pour la suite, coude au zinc ou bouche à oreilles, on regardera le bruit courir pour voir ce qui se passe, et ce qu’il en nait, et ce qu’il en est.