Accord de 130 milliards entre Verizon et Vodafone

Verizon Communications a annoncé ce lundi 2 septembre, un accord en vue du rachat de la participation de 45 % de Vodafone Group dans leur filiale américaine commune Verizon Wireless pour 130 milliards de dollars (98 milliards d'euros). Un accord de géants. Il s’agit là de la deuxième plus importante acquisition jamais effectuée par une entreprise.

Les conseils d'administration des deux groupes ont approuvé à l'unanimité cette opération, qui devrait être bouclée au premier trimestre 2014.

Selon l’accord, Vodafone se fera payer 58,9 milliards de dollars et recevra pour 60,2 milliards de dollars d'actions Verizon. De plus, 11 milliards seront tirés de diverses transactions, explique Verizon. L'opération représente la deuxième plus importante acquisition jamais effectuée par une entreprise, après celui de Mannesman par Vodafone Airtouch (185,1 milliards), et avant celui de Time Warner par AOL (112 milliards de dollars).

Selon les experts,  et pour se faire une petite idée de l’affaire, sachez que cela représente également plus ou moins le PIB de la Hongrie !

Cela fait plusieurs années que Verizon tente de remettre la main sur les parts de la société britannique, sans succès. Alors pourquoi ce changement ? « Verizon est en position de force, explique un analyste interrogé par Le Monde. Son cours de Bourse n'a cessé d'augmenter depuis les six derniers mois et ses taux d'emprunt sont assez bas. » Vodafone a, pour sa part, sauté sur une occasion qui ne se représentera peut-être pas de sitôt.

Selon Le Monde, « si Verizon a autant poussé pour prendre le contrôle de la coentreprise, c'est que le géant a besoin de réagir à un marché américain en pleine recomposition. Face à lui, il n'y a plus uniquement le mastodonte AT&T, il y a aussi deux plus petits acteurs, Sprint et T-Mobile, qui deviennent plus agressifs. »

La firme Vodafone pourrait également en profiter, avec cette manne, pour s'offrir un opérateur dans les pays où il n'est pas installé, comme l'Allemagne ou l'Espagne, les valorisations étant en ce moment plutôt basses, selon le journal.

Via Le Monde