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La Terrasse Martini ou Bienvenue à Boboland

Publié le 05 septembre 2013 par Bobby @MissBobbyD
Ma chère bien cuite A. (prononcez bien A Point, elle y tient), m’a proposée d’aller à un événement organiser à la Terrasse Martini (les adeptes cinématographiques ont dû certainement apprécier ses vertus durant le Festival de Cannes). Selon mes souvenirs, par rapport à l’emplacement, je connaissais le lieu qui à la base pouvait être privatisé pour organiser divers événements, rien d’extraordinaire donc. J’ai vu venir que la Terrasse Martini n’allait pas me plaire DU TOUT, mais alors vraiment pas. Heureusement, je ne me suis pas plantée.Je vous déconseille de vous faire inscrire sur liste par une quelconque personne travaillant sur place ou alors demandez lui les choses suivantes :- Sur quelle liste vous a-t-il inscrit ?- Sous quel nom ?Parce que lorsque vous allez arriver devant l’entrée bien gardée par deux molosses sur la plus chic avenue du monde, s’ils ne trouvent pas votre nom ou si vous ne dites pas que vous connaissez personnellement Pierre, Paul ou Jacques, vous ne rentrerez pas. Pour ma part, je m’étais inscrite sur une liste par Internet, même effet Pas Kool, je suis restée en bas. Et alors, top of the pop, les listes se trouvent bien évidemment à l’entrée du lieu… en haut, au neuvième étage !! Logique vous avez dit ?! Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas-là ? Soit on attend, car on meurt d’envie d’y aller, soit on attend, car on voit la population qui entre, en conséquence de quoi on va mourir d’envie d’écrire un article bien senti dessus (ça, c’était pour moi), soit vous partez et puis c’est tout. Avant de lire la suite, je vous conseille de partir. Non mieux, vous n’envisagez pas d’y aller ! Tant qu’à perdre votre temps et votre argent, faites-vous un palace, au moins le cadre sera plus joli. Avec un peu de chance, l’un des organisateurs méchés descendra et vous pourrez sortir votre argument (sans oublier de dire bonjour et de sourire, des fois qu’il soit sensible à votre charme de banlieusard(e) bien fagoté(e)). A vous le sésame ! Enfin le premier. Arrivé au neuvième étage rayon publicité (merci M6 pour ce slogan d’il y a 10 ans), deuxième problème. Vous êtes en face de la demoiselle, celle qui détient les listes. Je vous explique : elle a environ cinq feuilles devant elle et une grosse flemme de chercher votre nom. Soit vous lui dite sur quelle liste vous êtes (pareil, faut tenter plusieurs noms : organisateurs, barmen, DJs, femme de ménage) soit vous débourserez 5€ (prix à l’heure de l’apéro). Et enfin, vous pourrez entrer dans ce magnifique lieu enfumé, où la terrasse est tellement surpeuplée que vous peinez à voir la Tour Eiffel et bien sûr, quand vous arriverez à atteindre ladite terrasse (qui fait tout le lieu, en plus de la musique trop forte), vous ne pourrez frimer sur Facebook qu’avec une pauvre photo de la vue, Tour Eiffel inclue et une magnifique grue devant (ne me dites pas que j’aurais pu changer d’angle, on a réussi à trouver une micro place sur la terrasse, c’était déjà un miracle). Au passage, n’oubliez pas de dégainer vos lunettes – même si le soleil se couche, on s’en fout – pourvu qu’elles soient estampillées Ray-Ban, Wayfarer de préférence. Petit conseil : oubliez le cocktail Herb machin chose au romarin et au concombre, il n’est pas bon. Merci A. (A Point, j’insiste) d’avoir échangé avec moi.J’ai sauté une étape, je la gardais pour la fin, la meilleure, celle qui vous fera détester définitivement le lieu et le milieu si vous n’en faites pas partie : la faune locale. Du bobo (ou du hipster pour les anglais et ceux qui veulent frimer avec des mots que personne connaît. Râle pas A Point !) en veux-tu en voilà. Vous prenez un moule pour fille : cheveux longs, taille 34-36, fringues dépassant allègrement les 500€ et les chaussures, le double. Le moule pour garçon : cheveux courts voire à frange pseudo rebelle, à la limite du Bieber, yeux bleus (80% des mecs présents avaient les yeux bleus, de quoi avoir vite la tête qui tourne si on aime), taille entre le maigrichon et l’abdominal, style t-shirt ou chemise, jean slim ou quasi, petites chaussures faussement baskets. Ce n’est pas compliqué, il n’y avait QUE CA. Et nous. Si vous ressemblez à cet archétype de fils/fille à papa, qui n’a pas besoin d’être sur une liste pour entrer, qui peut se payer une bouteille de champagne, qui peut danser deux minutes toutes les dix minutes, porter des vêtements qui feraient pâlir un pays africain entier, pour qui la musique trop forte n’est pas un problème (en même temps, on n’est pas là pour parler, mais pour se montrer, non mais vous pensiez quoi ?!), alors la Terrasse Martini est faite pour vous. Bon, il y en quand même la vue qui est sympathique, néanmoins, autant aller au Sacré Cœur, ça vous coûtera moins cher et ça sera moins bruyant. Sinon, j’ai plein d’autres endroits à vous conseiller notamment Le Why Paris et le bar secret où vous pourrez vous entendre et boire des cocktails buvables.

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