Les failles dans l'approvisionnement de papier ont provoqué la fermeture de plusieurs journaux au Venezuela. À cause du manque d'accès aux devises étrangères dans ce pays, les éditeurs de journaux ne peuvent acheter du papier pour imprimer leurs périodiques.

En 2003, le gouvernement chaviste a imposé un sévère régime de contrôle des changes qui oblige les entreprises et les particuliers à passer par l'administration pour obtenir des devises. La situation s'est aggravée l'année dernière : à cause des entraves bureaucratiques, l'accès au marché de devises est devenu chaque fois plus difficile. Ce qui a occasionné des problèmes d’approvisionnement pour des produits comme le papier hygiénique, le lait en poudre et maintenant le papier journal.
La situation des journaux vénézuéliens ne semblent pas devoir s'arranger dans le futur, car loin de prendre des mesures correctives pour soulager leur situation, le gouvernement de Nicolás Maduro rejette la responsabilité de cette pénurie sur une supposé « guerre économique » contre la révolution.
Cette crise du papier journal pourrait faire disparaître tout un secteur qui, comme dans le cas de la presse régionale, emploie 6.000 personnes et pourrait laisser sans médias indépendants la plus grande partie de la population vénézuélienne. D'aucuns, d'ailleurs, voient là une manœuvre du régime chaviste pour faire taire la presse d'opposition.