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La légende Euro, Parker : Sans Spurs et cent reproches

Publié le 05 septembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Tony Parker n’avait pas 22 ans la première fois qu’il n’a pas sauvé l’équipe de France. Mais à 22 ans on a encore le temps de se perfectionner.

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Belgrade, septembre 2005. Cette fois la France n’est pas brillante depuis le début de la compétition, mais passée par les barrages, elle se hisse encore en demi-finales en torchant la Lituanie, comme quoi en fin de compte c’est possible. Face à elle, la Grèce, dont on ne sait pas grand-chose à part qu’elle joue sale quand il le faut et qu’elle finira championne d’Europe deux jours plus tard. La France, elle, devrait déjà être contente d’être là parce que le souvenir de la dernière finale de l’Euro est plus âgé que Claude Bergeaud, venu accompagner Tony et donner quelques consignes si besoin. L’histoire préférerait retenir que c’est lui qui a donné celles des dernières minutes de ce France-Grèce mais serait-ce honnête ?

Tony, jusque-là, est parfait. Au départ il est sur le banc et la France perd. Puis il rentre et la France gagne. C’est ce qu’on attend de lui et de toute façon comme il est là, la France est favorite, surtout qu’avec sa deuxième bague NBA, il est sur les jaquettes de NBA Live et qu’il a enfin son émission de radio sur RMC. En vrai chef d’entreprise, il marque régulièrement des paniers aux Grecs jusqu’à ce tir à trois points qui donne sept points d’avance (58-51) à 1’14 de la fin. Il lève les bras au ciel et prépare déjà sans doute quelques couplets de Balance-toi en lançant sa dernière passe décisive vers Diaw. 62-55, il reste 47 secondes. C’est gagné, obligé, il ne reste qu’à voir la suite, c’est ici. Même si Papaloukas vient lui mettre un bon vieux bras roulé sur sa petite tête, même si les Grecs rentrent tous leurs lancers francs, c’est forcément gagné. Pourtant Diamantidis a l’idée de se placer derrière l’arc de 3 points à 3 secondes de la fin, et il n’a pas forcément tort puisque la France n’a que 2 points d’avance. Tony le comprend avec 1 seconde et 5 mètres de retard, et comme il n’est pas l’inspecteur gadget il ne peut pas contrer le ballon.

La question pourrait être : pourquoi avoir défendu comme une merde sur cette dernière possession ? Et pourtant personne ne se la pose, trop occupé à penser à ces lancers francs foirés et à cette perte de balle dans les 47 dernières secondes. C’est dégueulasse parce que Rigaudeau a eu tous les derniers lancers francs et il en a aussi raté la moitié. Mais Rigaudeau, lui, va arrêter juste après la belle médaille de bronze décrochée deux jours plus tard, grâce au meilleur Tony qui signe là sa plus belle performance en atomisant l’Espagne de Navarro de 30 points. Comme quoi ça aussi c’est possible.

Pendant ce temps-là, Boris Diaw sera le seul français dans l’équipe type de cet Eurobasket 2005.

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