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Du voyage

Publié le 07 septembre 2013 par Triton95

Je n’ai plus beaucoup voyagé depuis des années, et j’ai passé récemment une semaine en mer Baltique à bord d’un gros bateau de la compagnie Costa. Je ne savais même pas qu’il existait autant de gros bateaux en service. 272 mètres de long, 36 de large et 62 mètres de haut, avec seulement 8 mètres de tirant d’eau, ce qui explique le retournement du Costa concordia qui a tant frappé les spectateurs de la télévision.

Longtemps je n’ai voyagé que par Nouvelles frontières, sac au dos, en prenant les transports locaux, trains, bateaux côtiers, et je me sentais immergé dans un pays où je croisais les habitants.

Du tourisme industriel, à l’organisation d’horloge, je ne connaissais que Disneyland.

Une croisière est une métaphore du monde mondialisé : les italiens y sont aux commandes, les philippins remplissent les taches de service, et la nuit on croise des indiens qui nettoient le pont pendant que les autres dorment.

Les passagers sont pour la plupart de vieux blancs, les travailleurs sont de jeunes gens de couleur.

J’ai un peu fui tout le bling-bling des ponts inférieurs, les machines à sous, les tables de poker, les spectacles entre classique et variété, et les amuseurs. Seul sur le pont, je retrouvai tout le grandiose de la mer, "infusé d’astres et lactescent", la remontée du fjord de Stockholm dans le soleil levant, le départ de Warnemûnde précis et difficile pour un aussi gros bâtiment, environné de toutes les lumières de la ville.

C’était aussi la première fois que je posais un pied dans l’est de l’Europe. Le premier regard à Talinn en Estonie m’a convaincu qu’il n’y avait plus de différences, à voir les voitures. Les discours des guides étaient révélateurs, en Estonie, on évoquait l’occupation russe, un musée y est d’ailleurs consacré, et on parlait de luttes d’indépendance. En Russie, on était plus balancé, parce que l’on évoquait l’expulsion des pauvres des grandes villes, comme à Paris.

Il y avait une grande différence entre les visites libres, et celles encadrées, comme en Russie et Estonie, car on ne quittait pas une sorte de bulle qui passait du car au musée, au magasin de souvenirs, et à l’église où sont enterrés les Romanov, seule novation de cette visite, sans doute, depuis la chute du mur.
La brassage avec les foules locales me manquait, et je respirais presque de me promener à Rohstock, sur des avenues libres et dans des rues piétonnes.



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