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Jean le Jedi.

Publié le 08 septembre 2013 par Leshakerdecyril

Tribune pour Alexandra chroniqueuse pour Leshaker sur le thème des princesses.

Aujourd’hui, un petit craquage de princesse…Plutôt que de vous raconter ma (folle) vie de rédactrice web freelance, j’ai eu envie de vous conter une mauvaise blague.

Alors, chères princesses, ne soyez pas choquées, et prenez ce texte au deuxième (voire troisième) degré. Il est seulement destiné à vous faire sourire.

Craquage de princesse donc…

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Jedi power. Ou presque.

Je m’appelle Jean, mais mes amis m’appellent Jedi. Il faut dire que nous avons tous été élevés par Maître Yoda et la fameuse Force.

La guerre des étoiles ? Nous connaissons sur le bout des doigts. Nous nous sommes faits des soirées Jedi, dégainant nos sabres laser, jusqu’à ce qu’ils ne fonctionnent plus ou que les voisins du dessus, un couple de soixante-dix ans définitivement hostile au potentiel de Star Wars craquent et appellent la police.

Le combat qui s’ensuivait était épique : dans mon salon, les forces (de l’ordre) luttaient contre la Force pendant que mon ami Denis (alias Maître Yoda parce qu’il parle naturellement à l’envers et qu’il a le teint un peu verdâtre) arbitrait le tout. On aurait dit un épisode d’X-Files, avec moi dans le rôle de l’envahisseur Jedi aux pouvoirs limite extra-terrestres et les policiers, usant de leurs bâtons de terriens pour me calmer.

D’un coup, je m’écriais :

-«  Ils m’ont pété mon sabre laser made in China ! » ce à quoi Denis-maître-Yoda répondit :

- « normal, leurs armes, c’est du made in France ! ».

Merci donc au couple du dessus d’avoir appelé les forces de l’ordre pour démantibuler la Force à une heure du matin.

Ce n’était jamais grave, je me rachetais toujours un sabre le lendemain au Carrouf’ du coin. Scout Jedi, toujours prêt !

Cette histoire m’a tout de même refroidi. Mais comme mon clan de défenseurs de l’Univers de l’ordre ne pouvait pas être dissous par un couple de septuagénaires fans d’ « autant en emporte le vent », j’ai décidé de remettre cela.

Plus de sabre laser, j’ai préféré mettre mon mental à l’épreuve…dans un ascenseur.

Je vous explique. Avec mon ami Yoan comme complice, j’ai eu envie de voir comment les gens réagiraient face à mon pouvoir de Jedi.

J’ai ressorti ma panoplie « Obi-Wan Kenobi » ( manteau large et sombre à capuche flippante que mon frère m’avait ramené de son séjour chez les moines) et marché avec pendant des jours pour m’y habituer. C’est que ça gratte et que je ne voulais pas tout gâcher en me grattant les coucougnettes pendant la farce que j’étais en train de mettre en place. Cela aurait tout fait capoter. (Vous visualisez Obi Wan Kenobi se remettant les valseuses en place ?)

Le jour J, j’ai été constater la notoriété de la Force dans un ascenseur du 18ème arrondissement de Paris.

La blague ? Yoan retenait l’ascenseur avec le bouton tandis que je faisais style d’utiliser la Force pour empêcher les portes de se refermer.

Au début, ça se passait bien. Les filles, ça les faisaient rire. Une m’a dit :

-« eh, tu es Néo ou quoi ?! »

Euh…non. Matrix, très peu pour moi. Si Keanu Reeves avait une capuche sur la tête ça se saurait, non ?

Je devais garder mon sérieux. Pourtant, le fou rire me guettait.

On commençait à bien maîtriser le truc avec Yoan. Les gens entraient dans l’ascenseur, je prenais mon air mystérieux de Jedi, et les portes ne se fermaient pas. Je les balayais de la main pour les faire s’ouvrir.

Quel succès.

Sauf que.

Galvanisé par mon (faux) pouvoir, j’en ai oublié que cela demandait de la coordination. Mon complice tapi dans l’ombre à côté du bouton s’était fait draguer par une fille.

Il en a donc oublié de jouer son rôle.

De mon côté, sûr de moi, je m’étais avancé vers les portes métalliques, certain de les faire s’ouvrir.

Elles ont failli engloutir ma main. Je l’ai retirée juste à temps, quand j’ai vu que mon ami ne les retenaient plus.

Mon visage s’est décomposé, mon corps s’est relâché. Un gros pet s’est échappé, et tout mon pouvoir de télékinésie n’a pas pu l’empêcher.

Les deux filles présentes à ce moment-là dans l’ascenseur ont tordu leur nez, piégées dans une cage en fer malodorante.

Le gars, quant à lui, a éclaté de rire lançant :

- « alors, Obi-Wan, la Force t’a abandonnée ? Tant mieux, j’ai un cadeau pour toi ! »

Il ponctua sa phrase d’une calotte derrière ma tête, pas très puissante mais assez pour me faire vaciller.

Autant dire que j’ai rendu l’habit de moine à mon frère et me suis dégoté un costume classe pour faire oublier le fiasco.

Mes voisins du dessus m’aiment bien, maintenant. Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour se racheter une notoriété.

Cela dit, mon sabre brille parfois seul, la nuit. J’ai l’impression qu’il m’appelle…


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