Pour eux les causes sociales et morales telles que le droit des homosexuels et l'égalité des sexes est plus important que des choses comme l'assistance sociale ou la santé.Chacun pour soi. D'ailleurs "la plupart des jeunes rejettent totalement la politique". La raison de cette attitude a quelque chose d'une prédiction auto-réalisatrice : "les difficultés économiques actuelles et les bénéfices sociaux déclinants semblent forger une génération d'individualistes forcenés". (Ce dont se réjouit The Economist.)
En ce qui les concerne, les gens ont le droit de s'exprimer par ce qu'ils consomment et par leurs choix de vie.
Deux choses me semblent inquiétantes dans ce constat :
- L'oubli que l'espèce humaine a pu être formidablement généreuse et désintéressée.
- Le danger, que je n'avais pas vu, que présente une certaine forme d'usage des droits de l'homme. A savoir, faire oublier le droit humain le plus élémentaire : qu'il n'existe pas de sous-hommes. Et que s'il y a sous-homme c'est parce qu'il y a eu des "conditions" qui ont produit ce résultat. Tout le jeu du "libéralisme" pourrait bien être là : produire des conditions sociales qui créent des classes d'esclaves, au service d'une classe de profiteurs.