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Amber Heard : Bad, Blonde and Beautiful

Par Onrembobine @OnRembobinefr

[Dossier] Amber Heard : Bad, Blonde and Beautiful

Ah le Texas ! Terre des Bush, juridiction du Ranger Walker, patrie des Ewing et berceau du pétrole américain. Le Texas et ses gros flingues, ses chapeaux et ses bestiaux n’a pas enfanté que des cow boys, loin de là. Il a aussi vu naître Amber Heard, une actrice incroyablement belle, culottée, charismatique comme ce n’est pas permis et plus talentueuse que ne le veut la rumeur.

C’est à Austin que nait Amber, le 22 avril 1986 alors que le réacteur numéro 4 de la centrale électronucléaire de Tchernobyl explose en URSS. Son père est entrepreneur et sa mère enquêtrice pour l’État. On s’en fout, mais c’est pas grave.
Amber suit une scolarité normale, mais prend rapidement la tangente, sans doute consciente du formidable don que lui a offert une nature pour le coup super généreuse. Et c’est donc après quelques pubs locales et une mini carrière de mannequin à New York, que la jeune fille gagne la Mecque du cinéma, Los Angeles, pour se faire connaître des directeurs de casting et devenir actrice. Nous sommes en 2004, Amber Heard a 18 ans.

Les débuts, ou comment le fait d’incarner une version jeune de Charlize Theron peut ouvrir les bonnes portes

C’est la télévision qui accueille en premier lieu la jeune comédienne. On la voit ainsi dans les séries Jack et Bobby, La Famille Carver et Newport Beach. Toujours en 2004, elle se fait repérer par le joyeusement bourrin Peter Berg qui la dirige le temps d’un petit rôle dans Friday Night Live.
Un peu plus tard, dans Alpha Dog, de Nick Cassavetes, Amber côtoie sur l’affiche Bruce Willis, Sharon Stone, Emile Hirsch ou encore Justin Timberlake. Son joli minois fait des ravages et c’est logiquement à elle que l’on confie le rôle de la jeune Josey Aimes dans le drame L’Affaire Josey Aimes de Niki Caro. Josey Aimes adulte étant interprété par Charlize Theron, d’où l’importance de l’aspect physique. Quand on interprète une version jeune de Charlize Theron, mieux vaut avoir de quoi la ramener dans les vestiaires…

Hidden Palms : Enfer au Paradis

Amber Heard tourne, mais relativement peu et la télévision, qui lui fait les yeux doux, ne l’attire guère. Ses ambitions se situent dans les salles obscures pas dans le petit écran.
Néanmoins, elle accepte un rôle dans la série Hidden Palms : Enfer au Paradis, ce qui lui permet de se balader en bikini et au passage d’imposer un petit peu plus sa présence.
Quelque-part, Jonathan Levine, un jeune cinéaste aux grandes idées, regarde la télé et tombe sous le charme d’Amber. Sans le savoir, celle qui, il y encore quelques années, vendait divers produits à la télé, dans des pubs sans intérêt, allait enfin avoir sa chance.

La consécration, ou comment un film qui n’est pas sorti peut suffire pour décrocher la timbale

Tous les garçons aiment Mandy Lane est tourné en 2006. Amber Heard y interprète le rôle titre à savoir celui d’une jeune fille convoitée par tous les types du bahut. Lors d’un week-end de débauche éthylique à la campagne, des meurtres se produisent et Mandy de voir la liste de ses prétendants se réduire considérablement.

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Tourné par un Jonathan Levine doté d’un budget très réduit (moins d’un million), Mandy Lane évoque les codes du slasher, mais trouve son originalité dans sa volonté de décrypter avec mélancolie, la fin de adolescence, le désir, et tous ces trucs qui font que les jeunes sont des jeunes. À la lisière de Scream et de Virgin Suicides, Tous les garçons aiment Mandy Lane est une réussite indéniable, qui fait sensation dans plusieurs festivals. Aux États-Unis, le film ne sort pas et reste bloqué dans les tiroirs. Apparemment, il va bientôt voir le jour dans les cinémas américains (soit 7 ans après son tournage), par le biais d’Harvey Weinstein, celui-là même qui avait décidé de bloquer Mandy Lane suite à l’échec du diptyque Grindhouse de Tarantino et Rodriguez. Tout cela au grand damn du réalisateur et d’Amber Heard, qui loupe un poil le coche pour sa véritable première incursion dans la cour des grandes. Chez nous, pour une fois, le film est disponible depuis belle lurette sur tous les supports.


L’année suivante, Amber ne se laisse pas démonter et tourne Remember The Daze. Le film, une comédie romantique, passe aussi inaperçu. Manque de bol. Heureusement, Amber persévère. Ses films n’ont peut-être pas cartonné, mais les personnes décisionnaires ont surligné son nom dans leurs registres. Bientôt, les projets affluent…

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Entre horreur, baston et comédie, ou comment devenir peu à peu la nouvelle reine du cinéma de genre

Avant d’offrir une suite controversée à Kick-Ass, Jeff Wadlow pillait Karate Kid, avec Never Back Down. On y retrouvait en effet un jeune mec, fraîchement débarqué dans une ville qu’il ne connaissait pas, s’embarquer dans des combats de free fight, tout en tombant amoureux de la mauvaise nana. Un long-métrage ultra-efficace, pas original pour deux sous, mais bien rythmé et relativement bien joué. Surtout par Amber Heard, qui interprète ici la fille qui fait craquer le héros. Un rôle qui lui convient à merveille vu qu’elle en profite pour faire craquer la totalité des mecs qui regardent le film.
Dans Délire Express, de David Gordon Green, l’un des réalisateurs de l’écurie de Judd Apatow, Amber campe la petit amie de Seth Rogen. On ne la voit pas beaucoup, mais on retient son regard toujours aussi magnétique et son sourire en forme d’anti-dépresseur à la puissance décuplée.
Avec Informers, son film suivant, Amber retourne à la case confidentiel et tutoie le scandale. Adapté d’un roman du sulfureux génie de la prose Bret Easton Ellis (celui d’American Psycho et des Lois de l’attraction), le film met aussi en scène une galerie impressionnante d’ex-idoles des 80′s comme Mickey Rourke, Winona Ryder et Kim Basinger. Le rôle d’Amber est majeur et offre au spectateur en quête de plans serrés sur les parties charnues, de multiples occasions d’appuyer sur le bouton pause de son lecteur DVD. À moitié ou carrément à poil, Amber soigne la forme, mais n’en oublie pas le fond pour autant, vu qu’il s’agit d’un vrai rôle dramatique et que sa performance, outre son côté dénudé, prouve le talent d’une comédienne qui n’a peur de rien. Malheureusement, la texane n’a pas la joie de voir le film cartonner ou ne serait-ce que passer au cinéma, vu qu’il sort directement en vidéo dans l’indifférence générale dans un grand nombre de pays, à commencer par le notre. Son film suivant, Ex-Terminators (rien à voir avec Sarah Connor) connait un pire sort. En France, on l’attend toujours.

Amber-Heard-Photos

Si vous avez vu Bienvenue à Zombieland et c’est probablement le cas, vous n’avez pas pu oublier Amber Heard. Pourtant, sa présence à l’écran ne doit pas excéder 10 minutes. Dans le film, c’est elle la voisine désirable, qui fait tourner la tête de Jesse Eisenberg et qui s’endort sur son canapé avant d’essayer de le bouffer après avoir été contaminé par le virus zombie. Encore et toujours, Amber personnifie cette nana que tous les mecs ont croisé durant leur scolarité. Celle qui plane très haut au-dessus de la masse. Celle qui fait se tourner les têtes et qui attire toutes les convoitises, tout en se retrouvant chaque nuit au centre des rêves des types pilotés par des hormones insatiables.
Peu de temps après, sort en France, dans les salles, mais dans une configuration réduite, le sympathique La Famille Jones, où Amber peut compter sur Demi Moore et David Duchovny.
Dans La Famille Jones, Amber intègre une fausse famille spécialisée dans le placement de produits de luxe. Là aussi, Amber joue de son physique, sans pour autant délaisser l’aspect dramatique souvent inhérent à ses rôles.

Zombieland

Bienvenue à Zombieland

Remarquée grâce au cinéma d’horreur, et appréciée des fans de films d’horreur, Miss Heard accepte de jouer l’un des rôles phares du remake du Beau-Père, un petit classique du genre. Là encore, elle est LA petite-amie et se fritte directement avec le beau-père du titre qui se révèle être complètement à la masse et sévèrement porté sur le meurtre de famille en série.
Tranquillement, Amber Heard gravit l’échelle de la gloire…

Glamour et série B, ou comment faire parler de soi, mais pas forcement pour les bonnes raisons

Aujourd’hui, Amber Heard est principalement connue pour être celle qui a brisé le couple formé par Johnny Depp et Vanessa Paradis. En France tout spécialement, où les films d’Amber n’ont jamais touché le grand public, la belle peut se balader peinarde dans la Capitale sans craindre de se faire harceler. À part par celles et ceux qui pointent du doigt celle qu’ils considèrent comme une briseuse de ménage et qui pourraient lui balancer à la tronche des insultes pour avoir causé à Miss Joe le Taxi autant de peine.
Il faut dire qu’en France, le boyfriend (ou la girlfriend) est souvent considéré comme un produit d’exportation tout à fait valeureux. Les journaux people annoncent tout fièrement que Natalie Portman, Scarlett Johansson ou Hilary Swank sortent avec des français, ce qui redore salement le blason du french lover, cette entité légendaire qui pousse à faire croire à beaucoup d’hommes qu’ils pourraient se pointer à Hollywood et séduire la première starlette venue. Bien sûr, ça marche pour les « french loveuse ». Alors quand Amber déboule et détourne l’attention de Johnny Depp au point de lui faire prendre le large, tout s’écroule. L’un des couples les plus solides du showbiz, dans lequel est impliqué une française, se casse la gueule. Il nous faut une coupable. C’est elle ! Cette blonde que personne ne connait ! Pourquoi a-t-elle détourné Johnny du droit chemin alors qu’elle était soi-disant lesbienne ? Les enfants du couple Depp/Paradis vont-ils changer d’école ? Vanessa va-t-elle surmonter cette épreuve ? Bref, personne ne semble connaître Amber Heard.

Visiblement, ils n’ont pas vu And Soon the Darkness, la première production de la texane, soit un autre remake d’un film méconnu, plutôt bien troussé mais un poil anecdotique. Amber y fait du vélo dans la pampa argentine avec une copine super gaulée et finit par tomber sur un réseau d’immondes salopards adeptes de la séquestration de belles américaines.

And Soon The Darkness

Odette Annable et Amber Heard dans And Soon The Darkness

Les détracteurs d’Amber n’ont pas non plus vu The Ward. The Ward qui marque l’interruption de retraite de John Carpenter, la légende de l’horreur américaine. Ici en petit forme, Carpenter fournit néanmoins suffisamment de bonnes raisons à ses vrais fans pour qu’ils considèrent son dernier né comme un trip honnête, riche en sursauts et autres séquences vaguement choc. Amber y tient le rôle central et elle assure. Elle assure tant, que finalement, la meilleure raison de voir le film, c’est elle. Elle se bat, se débat et se rebat, est toujours belle à tomber, et au final, elle franchit la ligne d’arrivée grandie par l’expérience. The Ward ne sortira pas au cinéma. Pas plus que And Soon the Darkness.

Hell Driver par contre, sort au cinéma. Forcement, puisque Nicolas Cage y joue. Et Nicolas Cage, quoi qu’il fasse, se retrouve 99% du temps, en salle. Pour les amateurs d’Amber, la voir associée au plus génial des acteurs frénétiques et peut-être bipolaires américains, est une super aubaine. Hell Driver est bon car il ne s’interdit rien. Foutraque, violent et vulgaire, il repousse plein de limites, exploite à fond les ballons la combativité et le physique d’Amber Heard, et Nicolas Cage y fait plein de trucs hyper photogéniques (comme niquer une milf en buvant du whisky au goulot tout en tirant au gros calibre sur des bad guys à la ramasse).
Grâce à Hell Driver, le visage d’Amber Heard est dans tous les cinémas. Les affiches du film pullulent dans les grandes villes et sur l’écran, Amber explose… en 3D qui plus est. Nous sommes en 2011 et le scandale Johnny Depp n’a pas encore éclaté.

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Amber Heard, Patrick Lussier, Nicolas Cage et William Fichtner, au Comic Con, lors de la présentation de Hell Driver.

C’est chose faite quand vient Rhum Express, le film adapté du roman éponyme d’Hunter S. Thompson, l’auteur de Las Vegas Parano. Rhum Express permet à Johnny Depp de laisser de côté les artifices des maquillages qui encombrent alors sa carrière. Il renoue avec un délire plus adulte et la verve de Thompson lui colle à la peau. C’est sur le tournage qu’il rencontre Amber Heard, la femme fatale de cette équation alcoolisée. Dans le rôle, Amber fait le job avec professionnalisme. Le film est largement décrié et boudé, mais demeure l’un des meilleurs que 2011 ait pu proposer.
Amber Heard est enfin célèbre. Aux États-Unis et ailleurs, on la prend en photo, FHM et Maxim la font figurer plusieurs années d’affilées dans la liste des femmes les plus belles du monde (meilleure place ? 13ème/100 en 2010 par Maxim) et les créateurs de mode se l’arrachent. En France, elle est la femme qui a corrompu Johnny Depp. Le vers dans la pomme qui représente le couple dans toute sa grandeur traditionnelle. Bel exemple de la faculté de la presse à scandale qui aime ressasser jusqu’à la nausée.

Machete est de retour, ou comment en profiter pour revenir aussi

Amber Heard est amenée à côtoyer Machette dans Machette Kills, la suite du film de Robert Rodriguez centré sur le mexicain badass qu’il ne faut surtout pas faire chier. Un film où elle campe une miss de beauté aux compétences mortelles. Là encore, Amber croise quelques grosses pointures, comme Mel Gibson ou Charlie Sheen. Comme dans le prochain Three Days to Kill, une production Besson, réalisée par McG, où elle fraye avec le grand Kevin Costner.

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Amber Heard et Danny Trejo dans Machete Kills

Dans Paranoia, de Robert Luketic, c’est carrément Harrison Ford et Gary Oldman qui entoureront Amber. Dans les prochains mois, la sublime actrice sera partout.
Preuve que rien ne l’arrête, Amber Heard ne s’est pas laissé freiner par l’arrêt de The Playboy Club, la série aux grandes oreilles stoppée faute d’audience. Elle alterne grosses productions et petits films plus underground, sans chercher à s’imposer à tout prix. Malgré tout, Amber n’a pour le moment jamais cédé aux sirènes des gros blockbusters. Des trucs comme Transformers, par exemple, qui a propulsé Megan Fox, avant que celle-ci ne se crashe, avant de tenter aujourd’hui de revenir plus modestement via des films à la qualité ajoutée plus haute. Amber joue des coudes mais reste discrète. Elle n’hésite pas à tabler sur son physique, mais pas uniquement. À 27 ans, et toujours terriblement insaisissable, elle fait malgré tout partie du paysage cinématographique américain. Et vu comme c’est parti, il se peut qu’on la voit de plus en plus. Pas de quoi se plaindre en somme. Bien au contraire ! Go ! Amber ! Go !

@ Gilles Rolland

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