Au bord de la Neva
Sous le voile de mes rêveries
L'élégance hivernale
M'offre toute sa splendeur.
La rumeur des soirs de brume
S'élève par-dessus les coupoles de Saint-Petersbourg.
L'insaisissable glisse dans les profondeurs de la nuit
Des nuages font trembler le ciel.
L'eau froide du fleuve
Emporte les pensées de Pouchkine.
Un fragment de solitude
Descend lentement sur la ville endormie.
Appuyée contre le mur
Une silhouette
Se voile de noir
Le froid transparent,
Âpre, enveloppe la triste destinée
D'un poète en marge du temps.
Il est tard
Au loin une ombre disparaît, balayée par le vent,
Évaporée.
Sur le trottoir plus personne
Une étoile est tombée
Je reste là avec mon esseulement.
7 septembre 2013