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Le Corporate Humain impose de la cohérence à la Marque Employeur !

Publié le 11 septembre 2013 par Christophe Blazquez
Le Corporate Humain impose de la cohérence à la Marque Employeur !

"C'est formidable de constater à quel point la Marque Employeur fait couler beaucoup d'encre : entre des blogs thématiques (souvent rédigés par des acteurs de bonne volonté mais dont l'expérience en accompagnement et création de Marques Employeur reste toute relative) aux grandes entreprises qui multiplient les postes de Responsable de Marque Employeur dont la seule mission reste le sourcing et l'attractivité, ce concept est plus que jamais à la mode.


La Marque Employeur est incontournable. On pourrait s'en réjouir si sa contribution allait dans le sens d'une harmonie sociale et de la valorisation à la fois de la valeur travail et de relations humaines durables. Force est MALHEUREUSEMENT de constater qu'il n'en est rien.


Partant du principe que la Marque Employeur n'est que la Marque traitée sous l'angle employeur (c'est-à-dire la contribution comportementale, identitaire, métiers, managériale, sociétale (...) des salariés face aux engagements de la Marque), la définition que j'avais créée, et déposée en 1998, (à l'époque Président de Guillaume Tell au sein de Publicis ) est plus que jamais d'actualité : « la mise en COHERENCE de toutes les expressions employeur de l'entreprise, internes et externes, et ce, au nom de la performance de cette dernière ».
Il est impressionnant de constater le nombre de sociétés dont le graal est de figurer dans les palmarès des enquêtes de référence en terme d'attractivité auprès des jeunes diplômés ou de décrocher les labels qui vous confèrent un statut d'employeur de premier choix. Ces dernières se glorifiant alors d'une Marque Employeur performante. Si tout cela sonnait vrai, y aurait-il autant de mal-être dans les entreprises (à commencer chez les cadres) et autant de cloisonnement dans les organisations managériales et RH en particulier ? Y aurait-il aussi autant de défiance chez les jeunes vis-à-vis des entreprises ?


Le manque de cohérence entre les paroles et les actes, entre valeurs personnelles et professionnelles, est ce qui discrédite aujourd'hui la parole de l'entreprise.
A un moment charnière où les modèles RH sont à réinventer, où les relations humaines professionnelles se tissent indépendamment de l'entreprise, où face aux écueils des générations sacrifiées, relever le défi de la fidélité salariale est une gageure, le concept de Marque Employeur vit une crise sémantique inouïe tant les entreprises peinent à s'adapter aux évolutions sociologiques.


Le travail devient le bien le plus important à acquérir et à protéger face à une paupérisation accrue de la population qui, dans la mouvance des réseaux sociaux, commence de plus en plus à bannir les frontières «de l'équilibre de vie perso/pro » initié dans la mouvance des 35H au profit « de vies pleines » (cf. Zygmunt Bauman).

La plupart des entreprises continue à être dans l'incantation d'un monde idéal, joue avec les gadgets à la mode mais ne répond que rarement aux aspirations de sens de leurs publics internes et externes. Rares sont celles qui se donnent véritablement à vivre en aventure humaine sur la durée. Refrain vieux comme le monde me direz-vous et vous avez raison, mais refrain inexcusable à l'heure de l'internet mobile.


Pour que l'avenir de la Marque Employeur ne soit pas en trompe-l'œil, il est important de souligner que le vrai enjeu est d'inventer une nouvelle écriture corporate pour les entreprises. La Marque Employeur dessine aujourd'hui ce qui sera commun d'appeler demain, le CORPORATE HUMAIN."

Par Didier Pitelet, Président Fondateur de Moon's Factory


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