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NEUROSCIENCE et sexualité: Zones érogènes, préférences et organisation cérébrale – Cortex

Publié le 11 septembre 2013 par Santelog @santelog

Cette étude, qui a demandé à 800 participants de noter les parties du corps en fonction de leur caractère et intensité érogènes, nous apporte «  un classement des zones érogènes  », pour les hommes et les femmes mais s’attache surtout à tenter de mieux comprendre comment le cerveau attribue une intensité à une sensation selon la région du corps. Quelle organisation cérébrale ? Sommes-nous très différents face au plaisir ? Quels sont les facteurs qui font ses différences ? Cette étude, distrayante, publiée dans a revue Cortex apporte déjà quelques réponses.

NEUROSCIENCE et sexualité: Zones érogènes, préférences et organisation cérébrale  – Cortex
Le cerveau serait-il notre première zone érogène ? Des zones capables d’entraîner des réponses induisant des sensations érotiques même lorsqu’éloignées de l’appareil génital. Certaines recherches ont suggéré une explication, liée à l’agencement des zones cérébrales «  recevant  » les sensations des différentes parties du corps dans le cortex somato-sensoriel. La manière dont le cerveau régit nos zones érogènes a intrigué ces neuroscientifiques. Leurs résultats les ont eux-mêmes surpris…

 

Ces neuroscientifiques du Centre for Cognitive Neuroscience de la Bangor University et de Swansea University (UK) ainsi que de l’University of the Witwatersrand, (Johannesburg- Afrique du Sud) ont mené leur étude sur 800 participants, d’îles britanniques et d’Afrique subsaharienne qui ont dû noter 41 parties de corps en fonction de leur caractère et intensité érogènes.

Les principaux résultats, qui sont jugés très homogènes sur l’échantillon interrogé, et quels que soient l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, la nationalité ou la race, sont les suivants:

·   Les pieds (et les orteils) sont boudés par 75% des interviewés, tout comme les genoux, un résultat qui vient contredire l’hypothèse évoquée plus haut de la distribution de nos zones érogènes, qui suggère que les récepteurs du cerveau qui traitent les sensations des pieds sont à proximité de ceux liés à notre appareil génital.

·   Arrivent «  en tête  » de l’intensité érogène, le sexe, les lèvres, les oreilles, l’intérieur des cuisses et des omoplates.

·   Les hommes déclarent presque autant de zones érogènes que les femmes -contrairement à la croyance générale,

·   mais quelques différences majeures apparaissent entre les sexes : Si les hommes et les femmes mettent en tête de leur classement la bouche et les lèvres, la nuque puis la poitrine, les femmes citent ensuite les fesses et les hanches, les hommes l’intérieur des cuisses et le bas du dos. L’arrière de la jambe à peine considéré par les femmes est jugé aussi important que les oreilles par les hommes. Les mains sont également plus érotiques pour les hommes que pour les femmes.

Au-delà d’un simple classement finalement sans grand intérêt, on retiendra que :

·   on partage les mêmes zones érogènes dans différents continents, quelle que soit notre âge, notre race, notre orientation sexuelle ou notre catégorie socio-professionnelle,

·   globalement, la sexualité ne se construit donc que très marginalement sur l’expérience culturelle ou les expériences de vie,

·   et l’hypothèse d’un agencement cérébral corrélé aux différentes parties du corps ne tient pas.

Dernière conclusion, la sexualité reste encore trop peu étudiée. Ce sont ces neuroscientifiques qui le disent.

 

Source: Cortex 1 August 2013 doi.org/10.1016/j.cortex.2013.07.010 Reports of intimate touch: Erogenous zones and somatosensory cortical organization

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