“Nana” - Emile Zola

Par Belledenuit11

Lettre Z du Challenge ABC 2008

Zola brûlait d'écrire Nana. “Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes “filles de joie“. En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris du Second Empire, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.”

Voila bien longtemps que je n'avais pas lu Emile Zola. Pour tout vous dire, depuis que je ne suis plus scolarisée (et cela fait un certain temps déjà !!)

“Nana” est un livre dans lequel j'ai eu du mal à entrer. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi l'auteur fait des pages entières de description pour peindre une devanture, un lit… (je ne parle pas de certaines situations qui l'y obligent pour mettre le lecteur pleintement dans l'atmosphère qu'il souhaite installer à un moment précis de l'oeuvre). J'ai pensé à un certain stade arrêter ma lecture et puis je me suis ravisée et de fil en aiguille je l'ai terminé. “Nana” est la décadence même. On démarre avec une actrice (médiocre) qui peu à peu arrive à se “placer” dans la société. Elle parvient toujours à ses fins. Elle a une influence inéluctable sur les hommes. Ils se laissent tous avoir par cette femme de peu de scrupule (même si elle s'en défend tout au long de l'oeuvre). Ce n'est jamais de sa faute s'il arrive quelque malheur ! Elle n'est là que pour leur faire plaisir. Mais finalement tout tourne au drame.

Ce sera un des rares livres de cet auteur qui m'aura marquée avec “Le Rêve” et “Germinal”.