Un billet vert pour une rentrée éthique !

La rentrée mode s’est annoncée Green dans la presse,  de Grazia à Terra Eco n’y aurait-il enfin qu’un pas ?

Terra Eco & Grazia, une seule voix ?

Ne nous réjouissons pas trop vite, l’heure n’est pas encore à l’alliance vertueuse entre industrie de la mode et conscience éthique et écologique…
Alors que Terra Eco consacre 14 pages d’analyses dans son dossier « Déshabillons-nous », la diva Grazia accorde 2 feuilles  à la mode éthique dans son spécial mode de 350 pages. Un article sur les ‘ »Ecoptimiste » noyé dans l’apologie de la consommation à outrance et les Ethical fashion faux-pas, citant des marques pas si green telles qu’H&M Conscious, comme une  façon de se donner bonne conscience en ne nous omettant pas, nous les laissées pour compte de la mode « mainstream », les refoulées de la surconsommation de vêtements jetables, les parjures de l’uniformisation des styles…

Faut-il y voir le signe timide d’une adaptation à l’intérêt grandissant des lectrices ? Ou des annonceurs devrais-je dire (au risque de démolir un mythe, les grands titres de la presse sont impulsés par les services des ventes)?  Ou la simple pratique du sport de glisse sur les mers agités de la tendance … Puisqu’il est de bon ton de leur laisser une place à ces vertes anti sweatshops, un bout de papier glacé qu’on leur cède sans grande conviction, parité et diversité oblige… ?

Arnaque CQFD

Si Grazia cite H&M Conscious comme un Must-have éthique de la rentrée, Terra Eco la décortique avec deux /trois chiffres qui remettent les pendules à l’heure : Entre 2000 et 2006, le coût de production des vêtements a baissé de -67%, est ce que çà signifie qu’ils nous coutent moins chers en magasin ? Non ! Le prix de vente des vêtements lui a baissé de moins de 10%, soit quasiment pas…
Mais où diantre ces économies réalisées ont-elles bien pu passer ?

Dans l’amélioration de la qualité des matières premières et des vêtements ? Dans les salaires des petites mains qui les fabriquent au péril de leur vie ? Oh non, que diable ! Les laisser plafonner à un salaire horaire moyen, allant de 24 centimes pour le Bangladesh à 1.09 centimes pour la Chine, est un bien trop beau moyen de pouvoir se payer une égérie comme Vanessa Paradis  et autres dépenses de communication.

Deux approches de la mode éthique

On a donc, d’un côté Terre Eco rappelant l’urgence des consommateurs et annonceurs à exiger plus de transparence de la part des gros groupe de prêt-à-porter, et plus de respect pour les travailleurs du sud, arguant que nous avons ce pouvoir d’inverser la tendance.

D’un autre, Grazia glamourise et démocratise la mode éthique, bien que maladroitement, en la diffusant avec la cucul la praline touch qu’on lui connait, mais on ne peux pas nier l’impact en visibilité sur la mode éco-responsable… Pour la diffusion d’une mode plus clean, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, ais-je coutume de penser…

Est-on vraiment maître de nos actes d’achats ?

Le moment semble  bien choisi pour prendre des résolutions, les maintenir, les renforcer… choisir de consommer la mode autrement.
Mais, ce  qui paralyse les choix, n’est ce pas d’avoir à les assumer, à prendre ses responsabilités ? Il est certes plus confortable de ne pas avoir à en faire, pour ne pas être responsable des conséquences qu’il impliquera.
Décider de maintenir une consommation « mainstream » du vêtement, laisser aux industriels le monopole absolu de nos actes d’achats à grands renforts d’opérations marketing, de réduction, d’étiquette pailletées de prix à un chiffre !

Quel véritable risque y a t il à  modérer nos désirs, avoir l’intelligence émotionnelle de maîtriser nos compulsions addictives ? Ces incapacités à contrôler l’irrépressible envie d’acheter une tenue coup de cœur, aussi éphémère soit -il, avec le goût amer de perdre une part de sa liberté… ?

En tant qu’êtres doués de raison, réjouissons nous de ne pas avoir à rougir de ce que l’on pense, ce que l’on panse et ce que l’on porte…
Une injection de conscience éco-consommatrice, le plaisir d’un shoot moins éphémère, plus durable…

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Photos prises par Nadège Schornoz, dans la plus anglo-saxonne des impasses parisienne, la villa Léandre.

Pour ma rentrée mode éthique, je porte une déclinaison du dernier look maison Olga, rehaussé d’une veste Kiliwatch. Cette tenue exploite tous les leviers ou presque d’un vestiaire écologique, éthique et durable.

• la réutilisation/ le second-hand : escarpins Balmain Seconde main
• le vintage/la fripe/ la bonne facture qui dure  : la veste vintage Kiliwatch made in England
• les matières naturelles : les mailles Maison Olga
• la fabrication locales écologiques et de fait, avec un contrôle des conditions de travail : la pochette Vanessa Bruno Fabriquée en France, les mailles Maison Olga Fabriquées en Italie.

{ Top et jupe Maison Olga maille naturelle Made in Italy – Escarpins Balmain (second-hand) – vernis eco-friendly Kure Bazaar – Veste Kiliwatch – Pochette Vanessa Bruno Made in France }